Niveau4 XXL couleur cafe
Droite à gauche : Miss Angel, Venlo et Juicy | Toutes les photos par Nine Louvel
Festivals

Les artistes de Niveau4 nous confient ce qu’ils demandent en backstage

« Des Kiri Goûter. Et une bouteille de vodka et de ginger beer. Et des citrons verts. Et du gingembre. » - Juicy
Nine Louvel
Brussels, BE

Ce week-end, c’est parti. Couleur Café ouvre ses portes vendredi à 16h pour tous ceux qui voudront profiter de leur week-end comme il se doit. Enfin, pour ceux qui auront pris leurs tickets. Que vous veniez pour shaker sur ces bons vieux tubes de Sean Paul ou pour être piétiné dans un pogo devant Hamza, à Couleur Café, vous découvrirez toujours un artiste que vous ne connaissiez pas. D’ailleurs, cette année encore, Niveau4 dévoile une sélection d’artistes hip-hop émergents de Belgique, francophones et néerlandophones. Après leur performance de jeudi à Het Depot, nous leur avons demandé quel genre de festivaliers ils étaient, leur routine avant de monter sur scène et quel artiste ils ne voudront surtout pas manquer lors de cette édition du festival.

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Miss Angel

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VICE : Hello Angel, quel genre de festivalière es-tu ?
Miss Angel : Je pense que je suis le type décontractée. Je ne vais pas me battre pour aller jusqu'au milieu de la foule, ça m’oppresse. Je cherche un endroit tranquille sur le côté pour me laisser complètement aller avec mon verre et ma weed.

Qu'y a-t-il sur ton rider ?
J'adore les jus. J'aime le jus de mangue et le jus de goyave, tout ce qui est tropical est un must sur mon rider. Pour l’alcool, c’est Captain Morgan. Avant j’étais plus penchée vin blanc mais ça me rendait molle, donc je suis passée aux spiritueux.

As-tu une routine avant de jouer ?
Je chill, tout simplement. Je mets de la musique et je profite de ma team. Quand le runner vient m’annoncer que c’est à moi dans cinq minutes, ça me met super à l’aise. Je me dis « ok, cinq minutes, tout est cool », j’y vais tranquillement et je vous fais le show de votre vie !

Quelle est ton expérience de festival la plus dingue ?
À Dour, c'était mon premier festival, j'avais 17 ou 18 ans. Tout a bien commencé, il faisait super froid toute la journée et on est allés voir Lauryn Hill. Pendant son concert il a commencé à pleuvoir un peu, rien d’inhabituel, il faisait encore chaud et j’étais toute heureuse devant une artiste aussi géniale. Mais dès que le show s’est fini il a commencé à pleuvoir vraiment fort, c’était la tempête, les arbres tombaient, les tentes s’envolaient, on était trempés ! On a fini par devoir faire du stop jusqu’à la gare pour prendre le train du retour. C’était dur ouais, très galère.

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Luie Louis

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VICE : Salut Louis, quel genre de festivalier es-tu ?
Luie Louis : Un vrai de vrai. En gros, je me donne à fond.

Pas de limites ?
Non, mais le problème avec moi, c'est que même quand je suis pété, j'ai toujours le contrôle. Je n'aime pas perdre le contrôle donc je sais toujours ce que je fais et ce que je prends. Pour le reste, je fais le fou.

Une routine particulière avant un show ?
En général je suis quelqu’un de nerveux donc je ne suis pas vraiment à l'aise. Parfois je fais juste une petite sieste, comme ça quand je me réveille, je suis dans un état second - moitié réveillé, moitié endormi, c’est un peu comme si j’étais bourré.

Qu'y a-t-il sur ton rider (fiches où sont consignées les envies des artistes, ndlr) ?
Du whisky, mais j'essaie de réduire un peu ma consommation car ça commence vraiment à me tuer. J'ai déjà fait trois black-outs et j'en ai terminé avec ça. Après je finis par pisser partout, c’est vraiment pas cool. Normalement, je bois après le concert, mais lors de ma release, j'avais bu avant et j'étais vraiment trop pété pour pouvoir jouer. Ça s’est bien passé mais mon interaction avec le public est moins bonne quand je suis trop saoul. Je commence à mélanger des mots et à dire des trucs du style « Hello! Blib di blow… » C'est bizarre.

Tu as une anecdote de festival à nous raconter ?
Oui, à Dour ! Mon pote et moi on était complètement pétés et on avait trouvé un T-shirt avec deux trous pour passer nos deux têtes, on a vécu des aventures délirantes dedans toute la nuit. J’étais en plein k-hole donc impossible d’en dire plus.

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Juicy

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VICE : Salut les filles, quel est votre meilleur souvenir à Couleur Café ?
Juicy : On en a plusieurs, mais le premier qui nous vient à l'esprit c’est quand on est allées voir le groupe australien Hiatus Kaiyote. Il drachait et il n'y avait presque personne dans le public car ils n’étaient pas très connus à l’époque. Nous, on était tout devant et on est devenues dingues. Ils ont des voix magnifiques, c’était vraiment incroyable.

Avez-vous une routine avant votre performance ?
Pas vraiment, on doit toujours s’entraider pour mettre nos tenues, car elles sont vraiment difficiles à enfiler. Ça nous prend déjà bien dix minutes.

Y’a quoi sur votre rider ?
On demande des Kiri Goûter. On était un peu gênées de demander quelque chose d'aussi spécifique mais super heureuses quand on les a ! Maintenant, on demande juste une bouteille de vodka et de ginger beer. Et des citrons verts. Et du gingembre.

Quel type de festivalières êtes-vous ?
Les filles qui se font payer des cocktails au bar. C’est vraiment abusé. L'année dernière, on est reparties du bar avec 6 cocktails chacune sous les bras. On adore Couleur Café, ça fait des années qu’on y va. C'est pratique car c’est juste à côté de chez nous, à Bruxelles. La programmation est excellente car il y a à la fois du rap et du jazz, de la musique du monde et de la soul. Quand il n’y a que du hip hop ça devient vite relou. Les artistes s’y sentent bien parce que l’ambiance est dingue.

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Venlo

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VICE : Hey Venlo, ça te fait quoi de jouer ici ?
Venlo : Ça me fait plaisir. Couleur Café attire un public différent avec pas mal de néerlandophones. Je pourrai me produire devant beaucoup de gens qui me verront pour la première fois.

Y a-t-il des artistes que tu veux voir en particulier ?
Oui et c’est super bien, parce que juste après notre performance, Hamza joue et je suis vraiment fan. J’ai trop hâte de le voir. Ça fait maintenant trois ou quatre ans que je l’écoute presque tout le temps, alors après notre performance, je vais direct y aller.

Tu as un rider ?
J'en ai un mais je ne sais même pas ce qu'il y a dessus. Mes potes l’ont rédigé, mes managers, mais ne vous inquiétez pas, ils ne veulent que mon bien. En fait, j'ai juste besoin du minimum, je n'ai pas encore d'exigences spécifiques, mais quand je serai un peu plus big, on demandera du champagne.

JAY MNG

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VICE : Dans une de tes story, tu dis : « Pas de jonko et pas de whisky, pas de JAY MNG ! » Ça fait partie de ta routine avant de monter sur scène ?
JAY MNG : Oui oui, j’étais un peu bête sur le moment. Ça en fait partie, mais je ne vais pas encourager les gens à le faire. Chacun sa merde. J'essaie surtout de me détendre un peu et ensuite ça marche.

Quelle est ta meilleure expérience à Couleur Café ?
Quand j'ai joué à Niveau4 l'année dernière. C'était vraiment cool. Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre, alors c'est passé super vite. J'étais hyperactif sur scène et à la fin j'étais quand même soulagé. Après, j'ai fait la fête avec mes potes.

Quel genre de festivalier es-tu ?
Je vais juste me détendre et profiter des shows que je veux voir. Je checke toujours à l'avance quel artiste j’ai envie de voir et je m’y tiens. En tout cas, je le fais à fond, parce qu’on est aussi là pour faire la fête, non ?

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