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Bientôt des traitements à la MDMA contre le stress post-traumatique

L'Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux a donné son feu vert pour la phase 3 des essais cliniques de cette drogue bien connue du milieu de la nuit.

Les Américains qui souffrent de stress post-traumatique (ESPT) pourraient bientôt avoir le droit de se soigner avec de la MDMA, une drogue aussi connue sous le nom d'ecstasy.

Ce mardi, la Food and Drug Administration (FDA, pour Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux) a donné son feu vert pour la phase 3 des essais cliniques de cette drogue bien connue du milieu de la nuit, rapporte le New York Times. Il s'agit de la dernière étape avant d'être potentiellement approuvée pour un usage médical.

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Les chercheurs ont découvert que l'euphorie, la diminution de l'inhibition et le contentement que procure cette drogue pourraient bénéficier à ceux qui souffrent d'ESPT comme les vétérans de l'armée, les journalistes de guerre et les survivants de graves traumatismes.

Le possible usage psychiatrique de la MDMA est à l'étude depuis des dizaines d'années.

Dans les années 1970, Leo Zeff, un psychologue et ancien colonel de l'armée, faisait la promotion des bénéfices de l'ecstasy au sein de la communauté psychothérapeutique californienne. Il avait surnommé la drogue « Adam » parce qu'il pensait qu'elle faisait s'évanouir les névroses et permettait aux patients de plonger dans un état primitif.

Une étude de 2012 menée par David Nutt, professeur de neuropsychopharmacologie de l'Imperial College of London, se basait sur le scanner d'un cerveau pour montrer comment la consommation d'ecstasy agissait sur nos émotions. Des volontaires en bonne santé devaient se souvenir de leurs meilleurs et pires souvenirs pendant une scintigraphie cérébrale (un scan du cerveau). L'activité du système limbique — qui contrôle la partie du cerveau responsable des réponses émotionnelles — baissait chez les patients qui avaient pris de l'ecstasy quand ils se remémoraient des souvenirs tristes ou effrayants. En revanche, les patients vivaient les souvenirs joyeux plus intensément quand ils avaient pris de l'ecstasy.

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Pour Nutt, il ne fallait pas « tirer de conclusions hâtives de cette étude menée sur des volontaires en bonne santé. » Une étude semblable a été menée la même année aux États-Unis par la Multidisciplinary Association for Psychedelic Studies.

L'ecstasy est rangée dans la catégorie « Schedule I » par la DEA (l'agence antidrogue américaine). Elle est considérée comme n'ayant « aucun bienfait médical avéré et présente un haut risque de dépendance. »

L'abus d'ecstasy peut être fatal. Une étude britannique a examiné les cas de plus de 200 décès liés à l'ecstasy entre 1996 et 2002. Trois victimes sur quatre étaient âgées de moins de 29 ans. Dans 17 pour cent de ces décès, les victimes avaient consommé uniquement de l'ecstasy. Le reste des cas concernaient des individus qui avaient mélangé cette drogue avec une autre substance comme de la cocaïne ou des opiacés.


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