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Sports

Les écoutes téléphoniques dans l'affaire de la sextape sont extrêmement gênantes pour Benzema

Faute d'accord du subjonctif présent et tentatives de pression.

« Je lui ai dit (à Valbuena, ndlr) : "moi je vais t'arranger la sauce. Faut que tu vas voir le mec (sic). Il va venir. Il va te parler. Mais je te donne ma parole que y a pas d'autre copie (de la sextape, ndlr)". » «Je lui dis : "si tu veux que la vidéo elle soit détruite, mon ami, il vient te voir à Lyon, tu vois directement avec lui".»

Voilà le contenu de la conversation interceptée par les enquêteurs dans la désormais fameuse "affaire de la sextape" dans laquelle Karim Benzema a été mis en examen pour association de malfaiteurs et tentative de chantage. Une conversation de 20 minutes entre Benzema et son ami d'enfance, un délinquant lyonnais qui lui avait demandé de faire l'intermédiaire auprès de Mathieu Valbuena. L'attaquant du Real Madrid, alors en plein rassemblement des Bleus, le 6 octobre dernier, y raconte les échanges qu'il a eu avec l'ancien marseillais à propos de la vidéo. Europe 1 a eu accès aux retranscriptions des écoutes.

Le 5 novembre, L'Obs rapportait que les écoutes téléphoniques montraient que Benzema avait conseillé à Valbuena de ne pas céder au chantage. En plus d'un grave problème d'accord du subjonctif présent, ces extraits de la conversation révèlent assez clairement que Benzema a plutôt fait pression sur Valbuena. On entendrait ainsi Benzema rapporter qu'il aurait dit au Lyonnais : « Moi, mon but, il s'arrête là. Maintenant, mon ami, il prend la relève, c'est lui qui connaît la personne qui a ta vidéo, moi, je la connais pas. Maintenant, tu veux régler tes histoires, donne ton numéro, je lui donne et tu vois avec lui ».

L'attaquant explique aussi que Valbuena ne l'aurait pas cru au départ (« Je pense qu'il nous prend pas au sérieux »), et qu'il lui aurait demandé si on voyait ses tatouages. Benzema répond alors « on voit tout », avant de lui dire « la vidéo, je l'ai vue il y a une semaine, avant de venir ». La conversation se termine par son ami lyonnais disant : « Nous, de toute façon, on est là pour l'arranger, s'il veut pas, bah laisse, il va se démerder avec ces piranhas. (…) Après, peut-être qu'ils vont lui demander, je sais pas, deux places de foot ou je sais pas quoi ». Oui, un chantage à la sextape pour deux places de foot, vous avez bien lu.