Ça fait désormais plus de 20 ans que MTV a abandonné sa raison d’être, troquant son usine à clips pour un laboratoire à téléréalités. Mais les Video Music Awards, affectueusement appelés VMAs, restent paradoxalement la cérémonie d'Août où il faut être nominé et vu. L’édition de cette année n’a pas dérogé à la règle - pas parce que Rihanna recevait le prestigieux Video Vanguard Award mais parce que Beyoncé était présente dans le public et surtout, sur scène.
On aurait pu croire que cette soirée était celle de Rihanna, 4 tableaux, 4 performances, Drake sur scène pour lui remettre le prix et son coeur au passage. Mais non, Beyoncé a prouvé une fois de plus que le Queen de son surnom n’était pas prêt d’être remis en jeu. Il y a deux ans, nominée elle aussi pour le Vanguard Award, elle mettait les VMA à ses pieds après un medley de 15 minutes de son album éponyme. Cette année, nominée 11 fois, elle remet ça avec Lemonade.
Sur le tapis rouge des visages familiers l’accompagnent: sa fille Blue Ivy, ses protégées Chloe et Halle et les mères des victimes de la violence policière (Trayvon Martin, Eric Garner, Michael Brown et Oscar Grant). Des invités d’honneur qui représentent l’essence de son projet Lemonade. Plus tard dans la soirée Kanye West le dira lui même : « Je sais que je vais perdre contre Beyoncé… de toute façon je souhaite toujours que Beyoncé gagne. » Il le sait, on le sait.La performance en elle même dure 16 minutes. Des tableaux élaborés spécialement pour l'événement, des nouvelles chorégraphies, une transition de « Hold Up » à « Countdown » qui fait frémir toute l’Amérique et toute l’Europe, une scène littéralement enflammée pour « Don’t Hurt Yourself » et bien évidemment le final sur « Formation » (Video of the year).Sur les 11 nominations, elle en rafle 8 et se change pas de moins de 4 fois pour accepter ses prix. Une manière de nous rappeler, une fois de plus, qu’elle n’est toujours pas égalée et n'envisage absolument pas de l’être.
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