Si le gouvernement néo-zélandais arrive à ses fins, plus personne dans le pays ne verra un rat ou un opossum.
Après une série de tentatives censées endiguer la population de nuisibles, le Premier ministre John Key a annoncé en juillet dernier un plan baptisé « Predator Free New Zealand 2050 ». Cette initiative prévoit d’éradiquer chaque rat, chaque hermine et chaque sarigue (mais aussi, chaque chat haret) des 268 021 kilomètres carrés du pays, d’ici 2050. Des dizaines de millions de bêtes seraient tuées en seulement 34 ans.
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C’est de loin le programme d’éradication de mammifères le plus ambitieux pour une région aussi vaste. Selon les experts, le plan pourrait sauver de nombreuses espèces d’oiseaux coureurs qui risquent de disparaître. Ce plan pourrait aussi sauver le tourisme de la région, qui repose largement sur sa faune unique. Le gouvernement de Wellington se dit capable de mener le plan, mais rien n’est moins sûr.
Pour y parvenir, les experts s’accordent pour dire que la Nouvelle-Zélande aura besoin d’une véritable révolution technologique. Il faudra développer des techniques inédites comme la modification génétique des animaux afin de modifier leur fertilité ou créer des « détecteurs d’animaux » qui parviennent à flairer les rats comme les chiens le font. Pour y arriver, le gouvernement et les entreprises privées devront financer massivement le projet, et cela n’est pas gagné. Si les Néo-Zélandais semblent soutenir le projet, sans leur engagement à long terme, cette initiative pourrait se transformer en une expérimentation exorbitante et inutile.
« Je ne pense pas qu’on devrait les dissuader de se lancer dans ce plan, mais cela sera très difficile », explique Euan Ritchie, environnementaliste à l’université Deakin, en Australie. Michael Parsons, un chercheur spécialiste du comportement et des rats à l’université Hofstra, à New York, est également perplexe. « Je n’aime pas faire partie des scientifiques sceptiques, mais je suis extrêmement partagé », estime-t-il. « J’entends beaucoup d’exagérations, de bla-bla et de belles paroles, sans qu’il n’y ait un plan sérieux. » Carolyn King, chercheur à l’université de Waikato en Nouvelle-Zélande qui étudie les nuisibles présents dans le pays, est encore plus directe. Arriver à éradiquer ces bêtes « n’est pas possible aujourd’hui », tranche-t-elle.
« C’est comme dans les années 1950, lorsque le gouvernement des États-Unis a décidé qu’il voulait envoyer quelqu’un marcher sur la Lune. »
Le plan Predator Free 2050 est un défi immense pour le pays. Mais s’il y a un bien un pays qui pourrait éradiquer la totalité des nuisibles présents sur son sol, c’est bien la Nouvelle-Zélande, selon ces universitaires.
« C’est comme dans les années 1950, lorsque le gouvernement des États-Unis a décidé qu’il voulait envoyer quelqu’un marcher sur la Lune », compare James Russel, un biologiste de l’université d’Auckland et qui est associé à l’initiative. « Ils ne savaient pas vraiment à quoi la station spatiale ressemblerait, mais ils se disaient “On va le faire”. On a juste besoin de trouver un moyen. »
La faune néo-zélandaise n’a jamais eu de chance. Quand cet archipel s’est détaché de Gondwana, un immense continent, il y a 85 millions d’années, le pays a hérité d’un mélange unique d’oiseaux, de poissons, de reptiles et de seulement trois espèces de mammifères terrestres (trois espèces de chauve-souris). À cause de cela, pendant des millions d’années, les oiseaux coureurs de Nouvelle-Zélande ont adopté des systèmes de survie pour échapper aux prédateurs volants, comme les aigles géants. En gros, les oiseaux cessaient tout mouvement lorsqu’ils se sentaient menacés. Mais ce comportement est malheureusement complètement inefficace contre des prédateurs coureurs, qui finissent par les manger comme des petits-fours.
Les rats, hermines et sarigues tuent environ 25 millions d’oiseaux tous les ans, selon le gouvernement néo-zélandais. De fait, plusieurs espèces sont au bord de la disparition — comme le perroquet coureur kakapo.
« En tout, il reste environ 160 kakapos aujourd’hui », indique Nicola Toki, ambassadrice de la Nouvelle-Zélande pour les espèces menacées et porte-parole du nouveau plan du gouvernement. Trouver des habitats naturels appropriés, où les hermines n’arrivent pas à les attraper, est très difficile. Alors, le plus évident à faire avec ces prédateurs « est de s’en débarrasser », estime Toki.
Bien entendu, aucun de ces problèmes ne se serait posé si la Nouvelle-Zélande n’avait pas été envahie par les humains.
Les chats et des gros rats de Norvège ont été les premiers mammifères à y arriver : ils sont venus avec le capitaine anglais James Cook, le premier à cartographier le pays à la fin du XVIIIe siècle. « Les rats de Norvège ont envahi tout le pays et plusieurs îles immédiatement », explique King, le spécialiste des prédateurs. Les rats de greniers sont venus plus tard, à bord de bateaux et ont pris possession des îles Nord et Sud, respectivement dans les années 1860 et 1890. Les sarigues, elles, ont été importées intentionnellement par l’Australie à partir de 1837, pour les élever pour leur fourrure. Et les hermines ont été envoyées depuis l’Angleterre, entre 1884 et 1892. En moins de trente ans, elles s’étaient « propagées partout dans le pays », a indiqué King.
En plus de tous ces facteurs, les humains ont décimé la population animale et ont chassé des oiseaux pour se nourrir ou pour leurs plumes. On comprend donc facilement pourquoi 41 pour cent des espèces autochtones d’oiseaux ont disparu depuis que les humains sont arrivés dans le pays, il y a 800 ans de ça. Bien sûr, un programme d’éradication des humains ne serait pas une bonne solution. C’est pour ça que les autorités veulent se débarrasser des autres nuisibles : tous les chercheurs s’accordent pour dire que les petits prédateurs mammifères sont désormais « la source principale » du déclin de la population aviaire du pays.
«On pourrait développer des drones avec des attrapes souris. »
Le gouvernement a prévu d’utiliser les mêmes outils qu’il utilise depuis des décennies pour tuer ces bêtes : des pièges, des grilles et du poison 1080— un élément chimique biodégradable qui est utilisé très souvent et qui est lancé par hélicoptère. Mais cela ne suffira pas.
La Nouvelle-Zélande a besoin d’une technologie totalement novatrice. Sans cela, éliminer les prédateurs « sera une tâche très dure », estime Toki. Et les autorités kiwi n’ont aucune idée à quoi vont ressembler ces technologies. Selon Toki, le pays aura besoin d’ « une sorte de technologie » qui n’a pas encore d’application concrète. Ça pourrait être tout et n’importe quoi, selon elle, même « des drones avec des attrapes souris — je n’en sais rien. »
Russell a été embauché par le gouvernement pour inventer ces techniques d’éradication. Selon lui, au lieu d’utiliser des pièges et des poisons développés il y a un demi-siècle, « on veut utiliser la science ». Mais même Russell n’est pas sûr de ce qui pourrait être utilisé contre ces prédateurs. Il est possible que les scientifiques développent des techniques de modification génétique pour rendre stérile toute une génération d’une espèce, propose-t-il. Ou de développer des toxines qui attaquent uniquement certaines espèces. « Au lieu d’un poison qui peut avoir des effets secondaires sur d’autres espèces, il pourrait fonctionner uniquement sur les les animaux qui le mangent », imagine-t-il. « Pour ça, il faut développer de la technologie moléculaire de pointe. »
« Si on arrivait à faire une sorte de cocaïne pour rats… »
Russell et son équipe cherchent aussi à développer des appâts chimiques. « Si on arrivait à faire une sorte de “cocaïne pour rats”, superaddictive, qui pourrait les faire venir de plus d’un kilomètre — comme une sorte de joueur de flûte de Hamelin —, on pourrait ramener ces rats et être sûrs de les tuer. » Son équipe veut également essayer d’ « imiter de façon électronique » la capacité des chiens de renifler les rats. « On pourrait avoir des détecteurs électroniques qui nous disent qu’il y a un rat quelque part dans un rayon de 500 mètres. »
Mais certains pensent que les scientifiques ne sont pas forcément les mieux placés pour développer des outils complètement nouveaux et efficaces. « À mon avis, on a besoin de quelque chose de tellement différent qu’on n’y a pas encore pensé », estime King — et cela risque probablement de prendre plus de temps que ce que le gouvernement voudrait. Ces nouvelles technologies ont besoin d’être testées d’innombrables fois avant de s’assurer qu’elles n’ont pas d’effets indésirables. Et le public doit les approuver.
Pour éradiquer des espèces venues d’ailleurs, la Nouvelle-Zélande a toujours eu l’habitude de prendre des mesures drastiques. À l’origine, les hermines avaient été ramenées sur les îles pour contrôler naturellement la population de lapins — qui était, à l’époque, très forte.
C’est l’histoire de l’arroseur arrosé. Certes, la population de lapins a chuté à un niveau normal, mais le nombre d’hermines a explosé en Nouvelle-Zélande, notamment quand elles ont commencé à s’en prendre aux autres animaux de l’île. Mais selon Toki, la dernière initiative du pays est différente. Cette fois-ci, le gouvernement ne sous-traite pas le contrôle d’une bête à une autre. Les Néo-Zélandais vont eux-mêmes tuer les nuisibles — une mission qu’ils perfectionnent depuis 100 ans.
En 1901, le pays a fait l’une de ses premières tentatives pour sauver un oiseau menacé par un prédateur. C’était dans l’une des îles de l’archipel, l’île Stephens. Le gouvernement visait les chats qui vivaient dans cette île d’environ 1,5 kilomètre carré et cela a été en partie un succès. En 1925, les chats avaient été éradiqués de l’île — par les gardiens du phare armés de fusils. Mais cela n’a pas été assez rapide pour empêcher l’extinction de l’oiseau.
« Environ un tiers de nos îles côtières n’ont plus de prédateurs. »
D’autres tentatives de contrôle de la population de nuisibles ont suivi le projet de l’île Stephens, mais à chaque fois le défi était toujours plus grand. « Il y a cinquante ans, l’idée d’exterminer les rats, même d’une petite île, était considérée comme impossible », a dit Russel. « Alors on l’a fait sur une île d’un hectare, puis sur quelques îles plus grandes. »
Ces derniers temps, le pays a éradiqué tous les chats, hérissons, sarigues, wallabies (de très petits kangourous), lapins, rongeurs et hermines de deux îles collées : Rangitoto et Motutapu, à une dizaine de kilomètres de la plus grande ville du pays, Auckland. Ces îles, des réserves naturelles, n’ont pas de résidents humains, mais leur proximité avec une zone peuplée rend ce résultat notoire. Ensemble, les deux îlots couvrent 39 kilomètres carrés, soit 25 fois l’île de Stephens.
Les autorités pensent aussi avoir réussi à éradiquer tous les rats de l’île des Antipodes. Sur cette île inhabitée de 62 kilomètres carrés, ces rongeurs font des ravages sur les poussins et oeufs des oiseaux de mer.
Ce genre d’éradications est réalisée avec beaucoup de pièges, des hélicoptères qui déposent des appâts à rongeurs, de la « cartographie de tunnels », pour donner aux officiers une idée de combien d’animaux y vivent, ainsi que des chiens qui signalent lorsqu’ils sentent l’odeur de mammifères qui ont réussi à s’en sortir. « Environ un tiers de nos îles côtières n’ont plus de prédateurs », pose Russel. « Mais ce sont seulement les petites, inhabitées », qui représentent 10 pour cent de la surface totale des îles.
Ces campagnes ont donné confiance au gouvernement. Mais les tentatives d’éradication sur le continent ont été bien moins heureuses. Les zones qui sont parvenues à se libérer des prédateurs sont petites — oscillent entre quelques dizaines et plusieurs centaines d’hectares — « bien que quelques unes soient plus larges que cela », indique Russel.
« L’éradication de rats dans des grandes villes comme Wellington ou Auckland sera un défi hors du commun. »
Pour de nombreux experts, cela n’est pas surprenant. « Des projets dans des îles de plus de 300 habitants ont été très compliqués, pour le moment », a indiqué Steffen Oppel, un scientifique de la Société royale pour la protection des oiseaux, au Royaume-Uni. Alors, « l’éradication de rats dans des grandes villes comme Wellington ou Auckland, où de nombreuses personnes vivent, sera un défi hors du commun. »
Une présence minime d’humains peut mettre à mal plusieurs tentatives d’éradication. Car les infrastructures humaines offrent des nombreuses cachettes et les humains sont des très bonnes sources de nourriture.
En plus, dans toute population animale, plusieurs individus parviennent à éviter les pièges et poisons. Et ce sont souvent ceux-là qui se reproduisent — ce qui veut dire qu’ils transmettent leurs compétences aux générations futures.
En outre, la plupart des techniques d’éradication ont une durée de vie comptée et sont de moins en moins efficaces avec le temps.
Et lorsqu’on tue un grand nombre d’individus d’une espèce, cela peut être bénéfique pour ceux qui restent : cela réduit la compétition et ils peuvent se focaliser sur la reproduction, selon le chercheur Michael Parsons, de New York. C’est pour ces raisons que les humains ont eu autant de mal à éradiquer des parasites dans des zones peuplées.
La région d’Alberta, au Canada, est connue pour être la seule région densément peuplée qui s’est débarrassée des rats. Mais la situation de l’Alberta est très différente de la Nouvelle-Zélande, parce que les rats n’ont jamais vraiment réussi à s’y établir. Le gouvernement de cet État canadien a pris des mesures pendant les années 1950 pour garder les rats à distance, à chaque fois qu’ils s’approchaient de la frontière de l’État.
« S’il y a un peuple dans le monde qui peut faire quelque chose contre les prédateurs, ce sont les Néo-Zélandais. »
Mais malgré tout, même les spécialistes les plus sceptiques reconnaissent que Wellington est capable de beaucoup lorsqu’il s’agit de contrôle de parasites. « S’il y a un peuple dans le monde qui peut faire quelque chose contre [les prédateurs], ce sont les Néo-Zélandais » pense King, « grâce à leur expérience, leur confiance, et parce qu’ils ont une sorte de vision de monde du type : “On peut le faire”. »
La meilleure technologie d’éradication pourrait en fait être les humains. Une étude publiée en 2014 montre que « 99 pour cent des gens pensent que les prédateurs devraient être contrôlés ou éradiqués », a indiqué Russell, l’un des auteurs de l’étude. « Tout le monde est plus ou moins d’accord avec ça ici. »
Utiliser du poison 1080 s’est avéré être efficace dans des forêts mais on ne peut pas l’utiliser dans des zones où il y a des animaux de compagnie ou du bétail. Dans ce cas, l’un des outils les plus efficaces pour le gouvernement serait de demander aux citoyens lambda d’installer et surveiller des pièges dans leurs foyers.
Mais être d’accord avec l’objectif final du plan et avec ses méthodes sont deux choses bien différentes. « Comme partout dans le monde, on a des gens qui n’aiment pas utiliser des poisons. Et qui n’aiment pas que le gouvernement leur dise ce qu’ils doivent faire », dit Russell. Alors, « lorsqu’on arrive commence à se demander comment on doit faire, les disputes commencent. »
L’association Deerstalkers de Nouvelle-Zélande, un groupe de chasseurs, est catégorique contre le 1080. Harvie Morrow, un représentant, nous dit que, bien que le groupe soutienne l’objectif du gouvernement, il est contre l’utilisation de ce poison car il tue parfois des animaux qui ne sont pas ciblés. « Notre perroquet alpin, le kea, qui est très culotté et très fouineur, a été identifié comme une très probable victime des opérations aériennes de jet du poison 1080 », prévient-il. « Sa population, autrefois très nombreuse, a été estimée aux alentours de 5 000 individus ».
Le groupe s’inquiète également de l’image négative « d’être considéré comme un pays qui diffuse des produits toxiques dans l’air » sur des très grandes parcelles de terre, pense Morrow.
Si le gouvernement met au jour des nouvelles technologies d’éradication, celles-ci pourraient rencontrer une opposition. Surtout si elles incluent de l’ingénierie génétique, indique Susan Bidwell, une chercheuse en santé publique de l’université d’Otago. Elle a notamment étudié l’image du 1080 après des Néo-Zélandais. « Il y a 10-15 ans, on a dépensé beaucoup d’argent pour trouver des alternatives au 1080 et il y a eu beaucoup d’enthousiasme à l’époque », rembobine-t-elle. « Mais lorsqu’on a appris que beaucoup de ces initiatives nécessitaient de l’ingénierie génétique, beaucoup les ont considérées inacceptables. » L’opposition publique a contribué à l’arrêt de ces recherches.
Pendant un voyage, Toki a rencontré un groupe d’entraînement contre les prédateurs de la ville de Picton. Le voyage a été encourageant. « Il y avait une douzaine d’enfants de 3 ans qui nous aidaient à installer les pièges. Et, voyez-vous, ils regardaient un rat qui était mort depuis un moment — ils trouvaient ça fascinant. »
Trouver de nouveaux outils — et les faire utiliser par les citoyens — est onéreux et il est difficile de dire si le pays en a les moyens. Selon une étude publiée en 2015, le gouvernement devrait débourser 9 milliards de dollars néo-zélandais (environ 6 milliards d’euros) sur 50 ans pour se débarrasser de toute leur population de rats, hermines et sarigues. Le PIB de la Nouvelle-Zélande est de 254 milliards de dollars NZ (166,36 milliards d’euros).
Le gouvernement a doté Predator Free 2050 d’un budget de 28 millions de dollars NZ (18,34 millions d’euros), à dépenser sur les quatre prochaines années. Ensuite, à chaque année, il va y injecter 7 millions de dollars (4,58 millions d’euros).
Wellington a promis injecter 1 dollar tous les 2 dollars donnés par des entreprises. Cela veut dire que le succès de l’initiative dépendra largement de l’intérêt des entreprises pour le programme. Et ces donations peuvent tomber à l’eau même si on les combine avec avec les 70 millions de dollars NZ (45,58 millions d’euros) que le gouvernement kiwi dépense actuellement sur le projet.
«Éradiquer les prédateurs coûterait moins cher à long terme que d’essayer de maintenir leur nombre bas. »
Predator Free 2050 n’est qu’en phase de planification ; le gouvernement publiera sûrement plus de détails sur le plan dans les mois à venir. Mais indépendamment du coût final, Russell pense que cela vaudra le coup, et pas seulement pour les oiseaux. Éradiquer les prédateurs coûterait moins cher à long terme que d’essayer de maintenir leur nombre bas, indique-t-il.
En plus, ses recherches indiquent que le fait d’éradiquer les prédateurs pourrait empêcher une perte de 9 milliards de dollars (5,89 milliards d’euros) sur 50 ans, en partie grâce au tourisme. « [Ce secteur] est actuellement notre plus grosse source externe de revenus », précise Toki. « [Lorsque] les gens viennent dans ce pays lointain, ils ne viennent pas pour regarder la ville ; ils viennent pour voir notre faune. Alors si elle est luxuriante, cela va nous rapporter plus de touristes et plus d’argent. »
Étant donné toutes les questions qui entourent ce plan, on ne peut qu’être sceptiques. Mais l’initiative du gouvernement est ambitieuse et bien intentionnée. Cela peut aussi devenir l’un des plus gros efforts humain pour sauver des espèces de la disparition. Alors, peut-être la Nouvelle-Zélande mérite le bénéfice du doute.
Comme l’indique Toki, la plupart des Néo-Zélandais et leur gouvernement semblent de plus en plus prêts à tenter l’impossible. En fait ils peuvent même bénéficier d’une telle pression. « En tant que une nation, nous sommes un peuple qui est très attaché à notre faune — et tout ça semble être la bonne chose à faire », a-t-elle dit. « On n’est pas des cowboys. Je pense qu’on comprend bien la grandeur du défi, mais en quelque sorte, on adore ce genre de défis. »
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