Avec les trans d’un Pigalle disparu

Par na ulici

De cette époque il ne reste aujourd’hui que quelques bars à hôtesses, sex-shops et cinémas pornos qui ne semblent plus à leur place au milieu des bars et des restaurants tendances. Pourtant, dans l’esprit des Parisiens et des touristes, Pigalle restera toujours Pigalle. Un quartier mythique, un haut lieu de la prostitution parisienne à la réputation sulfureuse, devenu au fil de la deuxième moitié du XXe siècle le lieu de rendez-vous des noctambules avides d’alcool, de drogue et de sexe.

C’est justement ce que découvre Jane Evelyn Atwood lorsqu’elle débarque pour la première fois dans le IXe arrondissement de Paris en 1978. La jeune photographe américaine arpente Pigalle, découvre ses établissements nocturnes, ses habitués et, bien sûr, tous les travailleurs du sexe. Parmi celles et ceux qui monnaient leurs charmes, il y a les transsexuels qui « sont ridiculisées, craintes, ostracisées, reléguées aux marges par la société », selon l’artiste.

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Atwood apprend à les connaître, gagne leur confiance et le droit de photographier leur quotidien. Quarante ans plus tard, son ouvrage Pigalle People 1978-1979 nous fait redécouvrir un Pigalle disparu, emporté par le sida et la gentrification.

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Jane Evelyn Atwood expose son travail jusqu’au 23 septembre aux Rencontres d’Arles.