06/08/2020
Après la double-explosion qui a soufflé une partie de la ville, Beyrouth est encore sous le choc. Les derniers bilans font état de 137 morts et 5 000 blessés, alors que les recherches parmi les décombres continuent. Le ministre de la santé libanais, Hamad Hassan, estime à 250 000 le nombre de personnes sans domicile à Beyrouth. Selon les premières estimations, les dégâts s’élèvent à 3 milliards de dollars. Côté français, on dénombre au moins un mort, l’architecte Jean-Marc Bonfils, et 40 blessés, rapporte le parquet de Paris. Ce jeudi matin, le président français Emmanuel Macron est arrivé dans la capitale libanaise et a déclaré vouloir « organiser l’aide internationale ».
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05/08/2020
Ce mercredi matin, Beyrouth compte ses morts. La Croix Rouge libanaise fait état d’au moins 100 victimes et plus de 4 000 blessés, dont la prise en charge est loin d’être aisée, les hôpitaux étant saturés.
Alors qu’une journée de deuil national a été déclarée, les autorités locales semblent avoir compris ce qu’il s’était passé. La double explosion serait due à un incident dans un entrepôt du port, où 2 750 tonnes de nitrate d’ammonium sont stockées depuis près de 6 ans. Utilisé comme composant pour faire de l’engrais, c’est cette même substance qui avait provoqué l’explosion de l’usine AZF à Toulouse en septembre 2001.
Reste à savoir désormais pourquoi cette dangereuse cargaison était stockée en plein de centre de Beyrouth. « Il est inadmissible qu’une cargaison de nitrate d’ammonium, estimée à 2 750 tonnes, soit présente depuis six ans dans un entrepôt, sans mesures de précaution. C’est inacceptable et nous ne pouvons pas nous taire », a déclaré le Premier ministre libanais, Hassan Diab.
« Nous avons besoin de tout pour hospitaliser les victimes, on manque de tout, » a de son côté indiqué le ministre de la Santé, Hamad Hassan. Plusieurs hôpitaux de la ville ont été brutalement touchés par la double explosion, et des membres du personnel médical ont été tués. La Croix Rouge libanaise appelle ceux qui le peuvent à donner leur sang – peu importe où ils se trouvent dans le pays.
Cette catastrophe intervient alors que le pays vit sa plus grave crise depuis des décennies. Miné par la corruption politique, une économie en chute libre et le Covid-19, le Liban s’enfonçait déjà depuis quelques mois. Mais depuis ce mardi soir, « le Liban n’est plus au bord du gouffre, il est tombé dedans », estime le correspondant du Monde à Beyrouth, Benjamin Barthe.
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