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Des robots sous-marins sont en quête d’une mystérieuse épave dans l’Arctique

En 1845, l’explorateur John Franklin a quitté l’Angleterre avec deux navires, le HMS Erebus et le Terror, afin de se faufiler au niveau du passage du Nord-Ouest, qui, à l’époque, était obstrué par les glaces la majeure partie de l’année. De toute évidence, les choses se sont mal passées. Les navires ont disparu avec Franklin et son équipage, dans des circonstances assez mystérieuses pour que leur histoires devienne légendaire.

En 2014, une expédition canadienne a finalement trouvé les restes du HMS Erebus dans des eaux labyrinthiques autour du Nunavut, un territoire nordique qui comprend la majeure partie de l’archipel Arctique canadien. À présent, la chasse au Terror a commencé.

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L’un des drones sous-marins de Deep Trekker, ici au Honduras. Image: Deep Trekker

Pour explorer la carcasse de l’Erebus et dénicher le Terror, les archéologues de Parcs Canada utiliseront un arsenal d’équipement haute technologie, dont deux drones sous-marins portables construits par une entreprise ontarienne, Deep Trekker.

Les robots de Deep Trekker ont été inspirés en partie par l’obsession de sa présidente, Sam Macdonald, pour les nombreuses épaves disséminées dans les Grands Lacs. « Je voulais un jouet un peu cool pour explorer les épaves en Ontario », me confie-t-elle, ajoutant que Tobermory, sur la péninsule de Bruce, était son endroit préféré pour plonger. L’endroit est reputé abriter de nombreux navires enfouis.

Un drone explosant l’épave du Wetmore à Tobermory. Video: Deep Trekker/YouTube

Les ROVs (véhicules sous-marin téléguidés) que Parcs Canada utilise en Arctique sont « tout ronds, » explique-t-elle. « Ils font la taille d’un ballon de basket. » En outre, ils pèsent seulement 8 kilos et se transportent n’importe où. Macdonald revenait justement d’Hawaii, où elle avait utilisé un drone pour filmer l’épave de l’USS Arizona, un navire de guerre ayant sombré lors de l’attaque de Pear Harbor. « Je l’ai pris avec moi dans l’avion, je ne pars jamais sans lui, » explique-t-elle.

Les batteries sont montées directement sur le robot, de sorte que le câble qui le relie au navire est relativement mince, ce qui réduit l’effet de traction. « C’est très important dans la mesure où les attaches du ROV pourraient être entraînées par le courant. Comme il est très léger, il n’offrirait aucune résistance, » ajoute-t-elle. Ces robots utilisent leur caméra ou leur sonar en fonction de la visibilité, et leur bras articulé préhenseur leur permet de collecter des échantillons, de trancher des cordes, ou de mesurer l’épaisseur d’une coque.

Le système de contrôle. Image: Deep Trekker

Comme lorsque l’on envoie un rover sur Mars, le déploiement d’un drone sous-marin permet d’explorer un environnement donné sans avoir à mettre des humains en danger. « L’épave est très ancienne, elle est prise par les glaces chaque année… il vaut mieux éviter d’y envoyer un plongeur, » explique Macdonald.

Parcs Canada a refusé de commenter ce projet, qui démarrera officiellement fin août et durera jusqu’à la mi-septembre. Les médias ne sont pas autorisés à y participer à cause « de la fenêtre opérationnelle réduite. »

Pilotage d’un ROV sous la glace. Image: Deep Trekker

« Je suis accro aux naufrages, » déclare Macdonald en parlant des navires de Franklin. « J’espère que l’on arrivera à mieux comprendre ce qui est arrivé. Il est temps de connaître la vérité derrière la légende. Les navires ont été pris au piège dans la glace pendant très longtemps avant de sombrer. » Elle espère que la découverte de l’épave du Terror donnera « quelques indices sur la façon dont les explorateurs ont vécu leurs derniers jours dans l’Arctique. »

Deep Trekker, dont les robots sont utilisés pour l’aquaculture, pour des missions policières et militaires, ou encore dans le cadre de l’archéologie sous-marine, offre de nombreux emplois dans l’Arctique, surtout depuis que la fonte des glaces a passé la vitesse supérieure.

Une image satellite du Passage du Nord-Ouest, 9 août, 2016. Image: NASAEarth Observatory

des milliers de passagers payent