Céramiques en forme de champignon, stalagmite incrustée d’excroissances dorées et tasses suintantes de peinture : la première exposition personnelle de la céramiste japonaise Takuro Kuwata à Londres est peuplée de créations déroutantes de toutes les couleurs. Prochainement inaugurée à la galerie Alison Jacques, « From the Tea Bowl » dévoile des sculptures qui insufflent un vent de modernité dans la poterie nippone traditionnelle.
Avec une technique appelée « kairagi » — un procédé de déformation du vernis de la céramique par rétrécissement et craquèlement —, Kuwata crée des couches de céramique semblables aux couches fossilisées des roches brisées. « Mon travail résulte d’idées nées pendant le processus de manipulation des matériaux. Les matériaux eux-mêmes me rappellent de rester proche de l’environnement et être dans le temps présent », explique Kuwata.
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Inspired by wabi-sabi, the Japanese philosophy exploring the relationship between imperfection and beauty, the Hiroshima-born Kuwata highlights post-war anxieties and the spiritual connection to the destroyed landscapes and buildings. Reflecting this sensitivity, From Tea Bowl exhibits a range of his standing sculptures and brightly colored tea bowls (often referred to as ‘drip bowls’ with their glazed beads mirroring the appearance of human sweat). Kuwata uses a traditional Japanese pottery technique, ishi-haze—also known as stone explosion—where stones overheat in a kiln and rupture. Usually this method involves using very small stones to make tea ceramics, but Kuwata uses oversized pebbles and rocks to distort the shapes. In doing so, the stones explode and melt, resulting in his distinct, distorted ceramic designs.
Using a technique called kairagi, a process of deforming the ceramic glaze by shrinking and cracking it, Kuwata creates layers of ceramic fractured from the colors underneath, similar to the fossilised layers uncovered when stones are naturally broken. “My work results from ideas conceived during the process of handling the materials. The materials themselves remind me of staying close to the environment and being in the present; the moment I am in at the time,” Kuwata explains.
Bien qu’éminemment contemporaine, les productions de Kuwata sont profondément ancrées dans l’esthétique, les valeurs, l’histoire japonaises traditionnelles. « Même si la culture de la cérémonie du thé est originaire de Chine, elle a été développée de manière spécifique au Japon et est restée une tradition japonaise », continue-t-elle. « Cette cérémonie du thé est important — elle influence encore le mode de vie contemporain et ses principes. »
« From the Tea Bowl » est à voir du 7 octobre au 5 novembre 2016 à la galerie Alison Jacques, à Londres. Cliquez ici pour plus d’infos, et là pour retrouver le travail de Takuro Kuwata.