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En écoute : Emma DJ nous invite à danser cul par-dessus tête avant les fêtes

Emma DJ, premiere, Noisey

À Paris, le cas de la club music compliquée, celle qui dévie des autoroutes 4/4 et de la techno de hangar qui goutte, a mis un petit moment à faire son trou. Mais une fois que la machine a été lancée et acceptée par tous, grâce à des programmateurs pointue et une direction artistique soucieuse de sortir des clous, personne n’a plus cherché à savoir où-était-le-drop. Une exigence nouvelle pour la capitale française qui a longtemps été une ville-morte en terme de musique électronique, et qui est devenue en quelques années une terre d’accueil de tous les baisés de la house et de la techno qui grincent.

On ne s’étonnera pas que ses meilleurs éléments (ceux qui échappent à la caricature) proviennent directement de la source. Emma DJ, qui a d’abord été un clubbeur assidu de Concrete, soit le lieu qui, on l’oublie souvent, a permis à tout un tas de casse-cous électroniques hardis de s’épanouir ici, sort aujourd’hui son nouveau maxi disque chez Lavibe, microlabel de Brice Coudert, ex-directeur artistique de la fameuse péniche suscitée.

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Kingdom Era, troisième cassette de l’année publiée par le producteur parisien, doit autant à des labels très sérieux comme Mego qu’à une certaine idée contemporaine de la party music, celle qui danse après la fête, sent les lendemains de teuf et le tabac froid dans le fond du canapé – c’est sans doute du aux hi hats qui couinent et aux constantes ruptures de rythme et de ton. Mais le disque est également suffisamment ouvragé (dans les textures, les couches, les montées qui n’en sont pas vraiment) pour deviner que le mec derrière ses machines a saigné l’école « intelligente » de Warp tout en gardant une science du fun et de la spontanéité dont devraient s’inspirer bien des producteurs « en vogue » de nos jours. Emma DJ, le genre de gars sûr qui n’a pas besoin de pisser de la copie de bon élève pour montrer qu’il a du goût.

Le disque Kingdom Era de Emma DJ sort ce vendredi sur le label Lavibe. Vous pouvez le commander par ici. Il est en écoute ci-dessus.

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