28 septembre 2015, une petite annonce circule sur Craiglist (Leboncoin version US) offrant un superbe bus pour la modique somme de 15 000 dollars. Mais pas n’importe quel bus: celui de la campagne de Donald Trump, le candidat républicain “bling-bling beauf” à la présidentielle américaine, comme l’a rapporté le site The Des Moines Register.
Si le milliardaire adepte des mauvais buzz a été crédité de 31% d’intentions de vote chez les républicains, ce n’est pas un de ses nombreux fans qui a fait l’acquisition de l’ancien carrosse dans lequel la clique Trump a fait, en 2015, campagne dans l’Iowa, auprès de son propriétaire, Steve Drake, un businessman de cet Etat du Midwest. “Je me suis rendu compte que si je pouvais vendre ce bus tant que Donald Trump était dans le coup, je pourrais essayer de le refourguer tel quel” a expliqué Drake à The Des Moines Register.
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Le nouveau possesseur de ce Greyhound de 1998, à la carrosserie bleu marine, affublé du patronyme en très grosses lettres du candidat républicain, climatisé et équipé, entre autres, d’une salle de bain, d’une télévision et d’une liaison satellite, est un auteur, entrepreneur, économiste et artiste (selon ses propres mots), qui se fait connaître sous le pseudonyme t.Rutt, et qui est farouchement opposé à l’investiture de celui qui fait l’objet de nombreux détournements artistiques.
David Gleeson, chargé du relooking du car et assisté de Mike Stevens et Sarah Muehlbauer, en a détourné les inscriptions en référence notamment aux propos misogynes et islamophobes de Donald Trump. Ainsi “TRUMP” a été changé en “T.RUMP” (“rump” = postérieur ou croupe, au choix) d’un côté et “t.RUTT” de l’autre. Le slogan “Make America Great Again” est devenu “Make Fruit Punch Great Again”, en clin d’oeil au jus de fruits rouges que les artistes militants distribuent aux passants pour éclabousser le bus, ou “#WomenTrumpTrump”. Une traduction du slogan original a également été apposée en arabe sur l’arrière du bus, en réaction à la position anti-musulmans de Trump.
La plupart se font avoir sur son passage et ne pigent pas tout de suite l’entourloupe, prenant des photos devant le bus jusqu’à ce que quelqu’un tilte et s’exclame “Chéri, c’est un gag! C’est un gag!”. Le but de tout ça? Comme le dit David Gleeson à The Des Moines Register: “L’idée est finalement d’avoir un petit moment d’expression sur toute cette confusion politique qui semble à l’oeuvre dans le pays”.
Plus de photos du faux tour du bus de campagne en cliquant ici.