Par une longue nuit de 1993, Maciej Toporowicz s’adonne à une étrange activité : l’artiste polonais se met à peindre le portrait de 42 serial killers, traçant des visages à coups de larges touches, à savoir ses propres empreintes digitales. La série qui en résulte, simplement intitulée Serial Killers, rappelle sans peine le pointillisme popularisé par Georges Seurat à la fin du XIXe siècle, version film d’horreur.
Si le travail de Toporowicz procure une drôle de sensation, ce n’est évidemment pas anodin : l’artiste a pour thème de prédilection la fascination pour la culture populaire, la violence et la mort. Il se plaît également à jouer avec la notion d’identité, comme l’illustre clairement cette série, choisie par la commissaire Monika Fabijanska pour le Spring Break Art Show, à New York : « Même si l’artiste ne se représente pas, il laisse une trace de son identité dans son travail, à l’aide de ses empreintes digitales. »
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Pour voir les portraits en détails de Serial Killers, on vous recommande fortement de vous rendre directement sur le site de Maciej Toporowicz.