Tout le monde a vu ces vidéos.
Normalement, elles commencent de la même façon : un inconnu tire une longue taffe sur une pipe pendant que des amis rigolent hors-champ. Au bout de quelques secondes, le cobaye perd le contrôle de son corps et de son esprit. Une minute plus tard, au sommet de la défonce, ils sont pris d’un rire fou ou de terreur face aux hallucinations qui dévorent la réalité. Peut-être sont-ils en train de voyager dans l’espace, de discuter avec les dieux de la salvia, ou de faire l’expérience de l’éternité dans des collines psychédéliques. Mais où qu’ils voyagent, ils redescendent vite : quelques minutes après la prise, la défonce recule. Sobres comme des chameaux, ils découvrent qu’ils sont à l’envers sur le canapé.
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Tels sont les effets de la Salvia divinorum, une plante qui pourrait être décrite comme l’hallucinogène naturel le plus étrange et méconnu qui soit.
En 2008, un article du New York Times a signalé que les vidéos en ligne montrant des défonces à la salvia alimentaient l’argumentaire des pro-interdiction de la plante aux États-Unis. La nature du trip lui-même, tout en hallucinations et en effets dissociatifs intenses, inquiétait aussi les législateurs. Presque toutes mes connaissances ont essayé la salvia ou connaissent quelqu’un qui a tenté l’expérience, mais je dois encore rencontrer quelqu’un qui a trouvé ça agréable.
En dépit du fait que j’ai moi-même subi mes trips sous salvia à plusieurs reprises, je me suis récemment porté volontaire pour participer à la première étude par imagerie médicale des effets de la salvinorine A, le principal principe actif de la plante. Peu de travaux scientifiques ont été conduits sur des sujets humains ; celui-ci devait permettre d’observer un cerveau gorgé de salvinorine pour la première fois.
« C’est le premier pas vers l’abysse », résume Fred Barrett, spécialiste en neurosciences cognitives à l’université John Hopkins et principal auteur de l’étude. « Grâce à elle, on saura dans quelle direction emmener les futures recherches [sur la salvia]. »
Pourquoi étudier la Salvia divinorum ?
La Salvia divinorum pousse à l’état sauvage dans les forêts de nuage du Mexique méridional, où le peuple Mazatèque la consomme dans un contexte rituel depuis des siècles. Ces rites ont été documentés par des ethnobotanistes américains pour la première fois dans les années 60. Cependant, il a fallu attendre les années 90 pour que des scientifiques identifient la salvinorine A comme le principal responsable des effets hallucinogènes de la plante.
Au cours des 25 dernières années, seuls une poignée d’essais cliniques sur les effets de la salvia ont été conduits. Le manque de recherches sur un psychédélique aussi puissant est d’autant plus étrange que la salvia est légale dans plusieurs États américains. Barrett a une explication toute faite : si personne ou presque ne s’intéresse à elle, c’est parce qu’elle n’offre souvent que des trips merdiques.
« La salvia n’est pas une substance dont on abuse », affirme-t-il. « C’est une drogue très puissante, qui peut avoir des effets très dysphoriques. La réponse normative des individus qui l’essayent est : “C’était affreux, je ne le referai jamais.” Il n’y a pas d’épidémie de salvia et franchement, je crois que, du coup, les scientifiques spécialistes de la toxicomanie ne s’en sont jamais souciés. »
À partir de la fin des années 90, des extraits de Salvia divinorum concentrés ont commencé à apparaître sur les étals des smoke shops américains. Ces extraits sont notés selon leur concentration en salvinorine A en fonction du taux naturel, 10x, 20x, 30x et ainsi de suite. Ces notes ne sont que des estimations : les feuilles de salvia sont plus ou moins « chargées » et les méthodes de préparation des extraits diffèrent.
La salvinorine A est unique par ses effets, mais aussi par la manière dont elle agit sur le cerveau. La molécule est réputée pour son effet rapide, ses effets dissociatifs et ses hallucinations visuelles et auditives intenses. Et bien que chaque expérience diffère, de précédentes études ont permis de dégager les grands caractéristiques des trips sous salvia.
En 2015, des scientifiques espagnols ont collaboré avec l’université John Hopkins pour produire une étude sur les effets subjectifs de la salvinorine à diverses doses. Parmi les expériences le plus souvent décrites, on retrouve : « des visions de tunnels ou de fenêtres…des formes géométriques…des mondes parallèles multicolores…des objets ressentis comme associés au corps…et une impression d’incapacité à interagir avec son propre corps ou les objets environnants. » Un consommateur a rapporté une rencontre avec « des créatures magiques…habillées de robes richement parées, comme les vêtements d’un bouffon de cour. » Comme le notent les chercheurs, ce genre d’image carnavalesque avait déjà été rapporté dans plusieurs autres études sur les effets subjectifs de la salvinorine A.
« Avec une dose suffisante, vous déconnectez complètement de ce qu’on pourrait considérer comme la réalité consensuelle » indique Barrett. « Les gens qui prennent de la salvia perçoivent toujours consciemment quelque chose, mais ce quelque chose est complètement différent de ce que tous les autres individus présents perçoivent. Ce genre de manipulation à la fois forte et réversible présente un intérêt considérable dans la neuroscience basique de la conscience. »
Le mode d’action de la salvinorine A sur le cerveau est hautement inhabituel. La molécule cible les récepteurs opiacés kappa, souvent présentés comme les moins compris des quatre récepteurs opiacés, et ignore complètement les récepteurs sérotoninergiques 5-HT2A — ceux que ciblent les psychédéliques classiques comme le LSD, les champignons, la mescaline et le DMT.
« Ces catégories de drogues agissent de manière complètement différente, mais elles déclenchent toutes deux de profondes altérations de la conscience », explique Barrett. « Si vous avez deux drogues qui agissent sur la conscience avec une force similaire mais des effets différents, vous êtes face à une problématique vraiment intéressante : comment pouvons-nous utiliser ces molécules pour mieux comprendre les changements dans la conscience et les effets thérapeutiques de ces changements ? »
Pour Barrett, l’une des questions neurologiques les plus intéressantes de la salvia est la manière dont elle échange avec le claustrum. Comme détaillé dans une étude de 2005, cette partie du cerveau « énigmatique » est une « structure neuronale fine, semblable à une feuille…qui est remarquable par la façon dont elle reçoit des informations de presque toutes les régions du cortex et les renvoie à presque toutes les régions du cortex ». Le claustrum intéresse également Barrett car il possède la plus haute densité en récepteurs d’opiacés kappa et sérotoninergiques 5-HT2A du cerveau.
« Nous attendons, entre autres, d’importants changements dans la manière dont le claustrum communique avec diverses régions du cerveau », explique le neuroscientifique. « Nous sommes également à l’affût de changements dans l’activité et la connectivité du réseau du mode par défaut, le réseau de contrôle des fonctions exécutives, et le réseau dont dépendent le système de récompense et le traitement des émotions. »
Barrett et ses collègues pensent que les effets uniques de la salvinorine A peuvent leur permettre d’en apprendre plus sur les aspects les plus basiques de la neurobiologie. À cet égard, ma participation à l’étude contribue à une meilleure compréhension de la conscience, de la mémoire et de l’expérience incarnée.
Fumer de la salvia pour la science
J’ai découvert la salvia au début du lycée. À la remise des diplômes, j’en avais fumé une dizaine de fois. Retrospectivement, je dois bien avouer que je ne décrirais aucune de ces expériences comme « plaisante » ou « amusante ». Au cours de mon dernier trip, qui remonte à presque une décennie, je me suis convaincu que j’avais été irrémédiablement transformé en pont suspendu. Super marrant.
Malgré ce passif difficile, je me suis porté volontaire pour l’étude organisée par John Hopkins avec, au coeur, l’impression que la salvinorine A avait plus à offrir. Adolescent, chacun de mes trips s’était déroulé dans un contexte peu favorable : une soirée, un parc après la tombée de la nuit. Ce genre de situation génère de la paranoia et de l’anxiété, des émotions qui font mauvais mélange avec les hallucinogènes dissociatifs balèzes. Je me suis donc convaincu qu’un environnement paisible et la compagnie de médecins permettraient peut-être un trip plus relaxant.
Au fil des semaines précédant le trip, mon anxiété a tout de même grandi. Je ne suis pas étranger des expériences psychédéliques. Les aspects positifs de mes trips à l’ayahuasca et aux champignons, par exemple, dépassaient largement leurs aspects négatifs. Ce n’avait jamais été le cas pour mes trips sous salvia : à chaque fois, je m’étais senti inconfortable au mieux et terrifié au pire. D’ailleurs, passé la descente, je ne m’étais jamais senti changé pour le mieux. Pas de nouvelle clarté mentale, pas de nouvelle compréhension du monde. Juste, parfois, l’impression d’avoir fait un aller-retour en enfer.
Avant de me rendre à John Hopkins, je me suis renseigné sur la dose que j’allais recevoir pendant les essais — histoire de me préparer pour l’expérience. Cependant, protocole oblige, Barrett et ses collègues ont été incapables de me communiquer des informations précises. Tout ce qu’ils m’ont dit, c’est que j’allais recevoir une « dose modérément forte » de salvinorine A pure, incomparable aux extraits végétaux vendus en smoke shop.
Le premier jour de l’étude à John Hopkins, j’ai été installé dans l’une des deux salles de session de l’hôpital. Ces pièces sont aménagées comme de petits salons pour aider les participants à se détendre : à côté d’un canapé installé contre le mur du fond, une lampe et une petite statue de champignons trônent sur une table de chevet. Les murs portent des oeuvres vaguement psychédéliques et un drapeau de prière tibétain. Sans la caméra braquée sur le canapé et le plan de travail installé de l’autre côté de la pièce, on pourrait croire qu’il s’agit d’un vrai salon.
Je ne me suis pas défoncé le premier jour. D’abord, les médecins ont dressé mon profil de santé et vérifié que j’étais qualifié pour l’étude. Les participants doivent être en bonne santé, habitués aux psychédéliques et sans historique familial ou personnel de maladie psychotique. Les vérifications impliquaient un examen physique de routine, un entretien psychiatrique détaillé et quelques-uns de questionnaires les plus intéressants de ma vie, avec des questions comme : « Avez-vous déjà rencontré des entités intelligentes pendant l’une de vos expériences psychédéliques passées ? » et « Vous ont-elles dit quoi que ce soit au sujet du futur ? »
Le jour suivant, j’ai rencontré John Clifton, assistant de recherche à John Hopkins, et Manoj Doss, un chercheur post-doctorant spécialiste de la mémoire. Clifton et Doss allaient me « trip-sitter » pendant mes défonces. Une heure et demie avant la première dose, nous avons donc appris à nous connaître en discutant un peu.
Pour la première session, je me suis allongé sur le sofa. On m’a tendu un cache-yeux pendant que Doss attendait assis de l’autre côté de la pièce, « pipe » à la main. Cet objet simple consistait d’une petite bulle de verre au sommet duquel s’accrochait un type en plastique. Il m’a été décrit comme une « pipe à crack approuvée par la FDA [l’agence fédérale qui régule les médicaments et l’alimentation aux États-Unis, ndT]. » Au fond de la bulle de verre, à peine visible, se trouvait une substance cristalline blanche — de la salvinorine A pure à 99,9%.
On m’a tendu le tube de plastique et demandé d’inspirer pendant 45 secondes pendant que Doss vaporisait la salvinorine A à l’aide d’une torche au butane. Au même moment, Cliffon, qui venait de lancer un disque new age, s’est approché pour poser la main sur ma cuisse afin de me « connecter » pendant le trip. Au bout des 45 secondes, j’ai soufflé et ressenti les effets de la salvia presque immédiatement.
Première impression : mon corps est en train de se dissoudre. Et puis, peu après l’arrivée des effets physiques, les hallucinations. J’ai eu la sensation que ma tête s’était ouverte en deux et qu’un courant s’échappait de chaque côté de mon visage. Ce courant, couvert d’un motif arlequin de diamants marron et blancs, flottait loin de moi pour former les « limites » d’un espace tridimensionnel infini. Ces diamants continuaient à paver le « sol » autour de moi, vers l’au-delà, et je me suis senti suspendu au-dessus de ce paysage comme une figure de proue.
Je me souviens avoir été subjugué par la beauté du trip. En me concentrant, je pouvais me souvenir que, dans la réalité, j’étais affalé sur un canapé de John Hopkins. Cela n’ôtait rien à mes sensations de transport dans une réalité tout à fait parallèle, comme si j’étais assis dans un téléphérique.
Somme toute, c’était une expérience franchement plaisante. Je n’ai eu qu’un petit moment de panique, quand j’ai eu l’impression qu’une note du disque new age s’étirait bien trop longtemps. Cette note m’a convaincu que le temps se dilatait et que j’allais rester coincé dans cet espace pour l’éternité. Quand la note suivante est arrivée, mon inquiétude s’est dissipée en un clin d’oeil et le temps a repris sa cadence habituelle.
Temps total de l’expérience : trois minutes, avec un retour à la réalité aussi brutal que le départ. Les losanges marron se sont dilatés jusqu’à tout recouvrir. Alors, le monde a viré au noir et mon corps s’est imposé à mon esprit — j’ai senti la main de Clifton posée sur ma cuisse. Je n’ai ressenti aucune panique, aucun malaise, mais j’ai découvert que je respirais profondément en redescendant.
Ce premier trip était un genre de galop d’essai, une manière de s’assurer que j’allais pouvoir gérer la plus grosse dose que je devais recevoir le lendemain dans un imageur à résonnance magnétique. Le plus important dans ce genre de machine est de rester immobile, le moindre mouvement pouvant ruiner la prise de vue. La bonne nouvelle, c’est que l’un des effets de la salvia les plus courants est la perte de la conscience de son corps, ce qui rend le consommateur immobile. Clifton et Doss m’ont assuré que je n’avais pas bougé un orteil pendant le trip.
Le jour suivant, j’ai retrouvé les deux chercheurs dans le sous-sol de l’hôpital John Hopkins principal, où se trouvent les machines d’IRM. L’imagerie par résonnance magnétique consiste à exposer le patient à un aimant extrêmement puissant, ce qui permet d’observer ses organes en étudiant la manière dont le champ magnétique interagit avec son corps. Après avoir été prévenu que l’implant NFC fiché dans ma main pouvait agir comme un conducteur et devenir brûlant pendant le scan, j’ai été sanglé dans le tunnel de la machine pour un scan structurel. Après ça, j’allais recevoir deux doses de salvia. L’une d’entre elles serait aussi forte que celle de la veille. L’autre, cependant, pouvait être n’importe quoi, d’un placebo à une deuxième dose du premier jour. Je n’aurais aucun moyen d’identifier ces doses à l’avance.
Je n’avais jamais passé d’IRM avant. J’ai vite compris que la grosse machine n’était pas le meilleur environnement pour tripper. D’abord, le tunnel est très étroit. On ne peut pas bouger son corps, notamment parce qu’on n’est pas supposé bouger son corps là-dedans. Autre élément angoissant : comme il s’agissait d’un scan du cerveau, j’allais devoir porter un genre de casque intégral par-dessus mon cache-yeux.
Les machines à IRM sont également bruyantes — très bruyantes. Elles font le bruit d’un genre de gatling laser. C’est absolument infâme et plutôt inquiétant pour quelqu’un qui s’apprête à se défoncer avec un psychédélique. Pour atténuer ce bruit, on m’a donné un casque spécial IRM dans lequel serait diffusée de la musique new age bien forte pendant l’examen.
Je n’ai rien senti après la première dose dans la machine. Cela pouvait signifier trois choses : c’était un placebo, c’était une dose infime, j’avais fait une erreur d’inhalation. Si vous avalez votre salive pendant l’inhalation de 45 secondes, par exemple, l’air peut être expulsé dans le tube, la salvinorine A avec.
La deuxième dose m’a catapulté aussi vite que celle de la veille. Mon corps a fondu à partir de ma cage thoracique et deux moulins à vent sont apparus devant mes yeux. Ces deux moulins se sont ensuite éloignés et transformés en un tunnel en rotation. Je me rappelle avoir senti un profond désir d’entrer dans ce tunnel, et une grande frustration d’en être incapable. Après avoir accepté que je n’y entrerais jamais, j’ai passé le reste du trip à observer un nouveau motif arlequin, vert et jaune cette fois, se déployer à sa surface. Le trip ralentissait. Le tunnel s’est mis à flotter au-dessus de ma tête, vers l’arrière. J’ai tenté de bouger pour suivre son mouvement mais j’en étais incapable. Après qu’il a disparu, j’ai retrouvé mes sensations corporelles et, avec elles, la réalité. J’ai été heureux de découvrir que ma puce NFC n’était pas devenue brûlante pendant l’expérience.
Le trip de l’IRM était moins intense que celui de la veille. Je pense que cette différence est dûe aux bruits de la machine, qui m’ont empêché de m’immerger complètement dans le monde de la salvia. Je décrirais tout de même l’expérience comme plaisante et visuellement frappante. Ne restait qu’à voir ce que Barrett et ses collègues avaient observé dans mon cerveau pendant que je poursuivais des tunnels psychédéliques.
Après mon trip, j’ai retrouvé Doss et Clifton pour évoquer mon expérience et remplir un questionnaire de sortie. J’ai alors appris que j’étais le douzième — et sans doute le dernier — participant à l’étude et que les deux chercheurs allaient dédier leurs prochains mois à l’analyse des images. Barrett m’a expliqué que cette tâche serait accomplie par comparaison des images de mon cerveau défoncé avec celles de mon cerveau sobre, et que ces images seraient ensuite comparées à celles des autres participants dans l’espoir de dégager des tendances.
« C’est de la cartographie basique » a affirmé Barrett au sujet de l’étude. « Nous tirons une fusée éclairante dans le désert pour tenter de trouver la route. Ensuite, nous pourrons conduire dans sa direction et chercher les panneaux qui demandent notre attention. »
J’ai choisi de participer à l’étude pour contribuer, ne serait-ce qu’un peu, à une meilleure compréhension de l’une des drogues hallucinogènes les plus étranges du monde. Par bonheur, j’ai vécu l’une des plus belles expériences de ma vie au passage. Après quelques semaines de réflexion, je peux dire qu’elle m’a permis de comprendre l’importance du contexte de consommation des substances psychédéliques. C’est un point qui devrait etre évoqué pendant les discussions sur la régulation de ces substances.
En 2009, le gouvernement du Maryland a envisagé une loi rendant illégale la possession de Salvia divinorum. Si elle avait été votée, obtenir les approbations nécessaires à l’étude de John Hopkins aurait été si difficile qu’elle n’aurait sans doute jamais eu lieu. En fait, ce sont les plaidoyers passionnés de Roland Griffiths et Matthew Johnson, deux pionniers de la recherche psychédélique à John Hopkins, face au sénat du Maryland qui ont sauvé la plante de l’illégalité.
Comme toutes les lois anti-salvia promulguées au début des années 2000, la loi proposée au sénat du Maryland était le fruit d’une peur réactionnaire face à une substance méconnue. Nous avons tous vu les vidéos, mais la salvia a tellement plus à offrir. Comme les psychédéliques « classiques », elle pourrait nous permettre de mieux comprendre la conscience ou se révéler un puissant médicament contre les maladies psychiatriques. S’il ne nous est pas permis de plonger dans les profondeurs de notre psyché, nous ne le saurons jamais.