La 8e édition des championnats de France de majorette a eu lieu pendant trois jours du côté de Agen en avril dernier. Ce ne sont pas moins de 220 majorettes, âgées de 6 à 25 ans, dans 12 équipes, qui se sont affrontées dans la capitale des pruneaux. C’est aussi la ville où siège l’Association des Majorettes Françaises.
En 2017, alors qu’elle avait envie d’explorer d’autres horizons dans sa pratique photographique, Amélie Canon a eu l’opportunité de suivre les Medley’dies de Vierzon - dont elle est elle-même originaire - pour faire leurs portraits lors d’une compétition.
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Subjuguée par leur énergie, les costumes, la brillance des pompons, la photographe rêve aussitôt de revenir couvrir l’ensemble d’une compétition. Mais le Covid est passé par là et les rassemblements sportifs se sont stoppés net. Depuis la vie reprend enfin un cours presque normal. Les filles ont pu ressortir de leurs placards les brillantes tenues lamées, leurs phares à paupières pailletés et leur envie d’en découdre : Les girondines “Cadettes de Cadilac” ont enfin pu ré-affronter les “Street Ladies” de Albi.
La photographe explique à VICE que ce qu’elle aime le plus dans ces rassemblements ce sont les « doux et forts moments de sororité sportive. Il y a aussi également le sentiment de transmission qui me plait et me touche, les anciennes reviennent pour coacher et rassurer les petites nouvelles de leur expérience, elles sont également là pour faire les maquillages et coiffures des filles, tout ça en file indienne dans les tribunes. Une méthode bien rodée et suivie au millimètre pour faire de chacune de ces jeunes filles une majorette appartenant à la même famille. Là, les unes pour les autres. »
Au terme d’un long week-end chargé en émotions, effusions de joie ou de chaudes larmes, après avoir concouru seules, en duo ou même en équipes et ce dans plusieurs catégories (Pompon, Bâton ou Canne Major) plusieurs d’entre elles rêvent déjà des prochains championnats d’Europe qui se dérouleront en Croatie en Septembre.
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La discipline des majorettes nous vient tout droit des défilés populaires folkloriques des États-Unis dans les années 1900 et se serait vite répandue un peu partout dans le monde. Dans plusieurs pays d’Europe de l’Est, c’est d’ailleurs une pratique très institutionnalisée, limite un sport national. À l’inverse de pays comme le Portugal ou L’Italie qui n’ont jamais été représentés dans des championnats internationaux.
Cette pratique très longtemps exclusivement féminine s’ouvre aujourd’hui peu à peu à tout le monde, même s’ils sont très peu de garçons à aller jusqu’aux concours nationaux.Les 9e championnats de France prendront place à Vierzon en 2023 : Save the date. Save the Cheerleader. Save the World.Plus de photos d’Amélie Canon :
