Music

Gene Simmons contre la musique moderne, épisode 497


via

L’album définitif de Kiss, Destroyer, a fêté ses 40 ans cette semaine. Pour célébrer cet anniversaire, Rolling Stone a discuté avec le groupe (du moins, ce qu’il en reste) et tous ceux qui ont participé de près ou de loin au disque. Le magazine a aussi décidé de publier les sorties pour le moins épicées de Gene Simmons, dont les lecteurs avaient été privés dans l’article initial. Et ça aurait été dommage que tout ça reste dans un tiroir. Parce qu’on y entend Simmons défoncer ce qui l’irrite dans la musique moderne. Soit, en gros : tout.

Sur l’état actuel du rock : « De mon point de vue, le rock est mort. Il n’y a pas de nouveaux groupes. Foo Fighters, je les adore, mais c’est un groupe qui a 20 ans. Ce sont des groupes grisonnants : Nirvana, Pearl Jam. Ils sont vieux. » (Visiblement, Gene Simmons croît que Nirvana existe toujours)

Videos by VICE

Sur le futur du rap : « Le rap va mourir. L’année prochaine, dans 10 ans, dans un avenir proche, et il sera remplacé par quelque chose d’autre. Et tout ça est bon et sain. » Il aimerait quand même que ça ne traîne pas trop : « J’attends impatiemment la mort du rap. J’ai hâte que la musique revienne vers le lyrisme et la mélodie, au lieu de juste parler. Une chanson, en ce qui me concerne, est par définition une combinaison d’un texte et d’une mélodie… ou juste une mélodie. »

Sur la pop moderne et le R&B : « Le truc que je reproche aux divas disco qui montent sur scène – et j’adore Jennifer Lopez et Ciara et Shakira et Madonna et toutes les filles dont le nom termine par un « a », elles ont beaucoup de talent à leur manière – mais ça reste malhonnête. Elles ont un morceau qui tourne derrière. C’est comme un karaoke. Le karaoke est plus honnête parce tu sais que c’est du playback. »

Sur la dance music : « L’EDM est honnête. L’EDM dit : ‘voilà un mec sur scène qui s’en branle, il ne fait rien. Il appuie sur un bouton et lève les mains en l’air. Il ne fait pas semblant de chanter sur un morceau. Il y a des lasers partout et c’est un échange honnête avec le public. »

En résumé, chanter en jouant avec de vrais instruments est la forme la plus pure d’expression musicale, mais on le savait déjà, non ? Simmons a aussi un point de vue étrange sur la musique de sa génération. Quand on lui parle de la naissance de Kiss dans le New York du début des années 70, il réagit avec sarcasme sur la scène de l’époque : « À part Kiss, qui a rempli des stades sur toute la planète, aucun autre groupe new-yorkais n’a été capable de faire ça. New York, malgré son impact culturel, n’a quasiment jamais produit de groupe rock. Il y a eu les Ramones et les Dolls, et c’est tout. Il a fallu qu’un des Ramones meure pour qu’ils obtiennent leur premier disque d’or. »

Vous pouvez lire l’histoire complète de Destroyer ici et les aventures de Gene Simmons contre le Monde moderne .