New York, 1946. Harold Feinstein a 15 ans et un Rolleiflex en bandoulière. Il traîne un peu partout dans la grande ville, capture ses contemporains avec une acuité témoignant d’un talent précoce et se retrouve vite à côtoyer l’avant-garde new-yorkaise. Des soldats en permission, des gamins s’ébrouant dans l’océan, des familles prenant du bon temps à Coney Island : l’Amérique vue à travers son objectif semble délicieusement joyeuse et gourmande.
S’il a aussi tourné son appareil vers ses concitoyens plus défavorisés, force est de constater qu’il se dégage de son œuvre — un peu oubliée et que la galerie Thierry Bigaignon souhaite faire redécouvrir — un sentiment de douce insouciance dans les États-Unis d’après-guerre. Ce n’est sans doute pas pour rien que le vénérable photographe W. Eugene Smith dira de Feinstein qu’il est « l’un des rares photographes que j’ai connus ou qui m’aient influencé, à être capable de révéler sous un angle superbement nouveau, avec autant de force et d’honnêteté, ce qui pour moi relève de l’ordinaire ».
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« Les années 40 et 50 : l’optimisme contagieux » est à voir à la galerie Thierry Bigaignon, à Paris, jusqu’au 30 avril 2017. Toutes les infos ici.
Cette exposition est inscrite au programme du Mois de la Photo du Grand Paris — programme que vous pouvez consulter ici.