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Idaho sort enfin de son grand sommeil

Toutes les photos sont de Nico Apo Brodcast of Disease

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This Way Out Noisey : Content de te voir mais qu’est-ce que tu as donc fabriqué depuis le début des années 2000 ?
Jeff Martin :
The Days Tu t’es retrouvé à bosser pour Hollywood, ça s’est fait par accident ? Si tu me laisses un an, je te trouve du boulot à la télé Et ce travail t’a saoulé… Levitate
Elles viennent donc de là les textures parfois quasi électro de The Lone Gunman ? Village Voice Art & Copy
Du coup, tu as signé ces B.O. Idaho ou Jeff Martin ? Pour les titres de tes disques, tu as aussi l’air de faire n’importe quoi. C’est une forme de réaction caustique face au business ? People like us should be stopped We were young and needed the money Broadcast of Disease You were a dick Revoluta The Forbidden EP Mais c’est un nom stupide ! You were a dick
Tu te rends compte de l’impact qu’un titre peut avoir sur les fans, au même titre qu’une pochette ? le plus mauvais titre dick Assurer la promo de tes disques, c’est quelque chose que tu faisais un peu à reculons ? Dans la nouvelle compilation de vos débuts, le son new-wave va surprendre les fans non ? Melody Maker C’est là qu’Idaho est né ? Et ce nom d’Idaho, comment l’avez-vous trouvé ? Iowa, c’était nous. Prenez Idaho ou un autre état My Own Private Idaho Côté musique, c’était quoi l’idée ? Certains ont écrit que nous et quelques autres ont fondé le mouvement slowcore. Le seul groupe que j’avais entendu dans cette veine était Codeine que j’adorais par son minimalisme. Peut-être qu’eux m’ont influencé. A part ça, j’avais des goûts super larges. J’aimais les Meat Puppets par exemple, alors que John était plus sur les Swans et des trucs dark que j’aimais aussi. Quand on a démarré Idaho, on a immédiatement compris qu’on avait un son unique, honnête, simple, évident. Le souci, c’est qu’à la seconde où on a commencé et où on a signé un contrat, John a commencé à se droguer. Il s’est constamment battu contre son addiction à l’héroïne mais replongeait aussitôt. Du coup, notre musique s’en ressentait car il était parfois stone pendant les enregistrements, et ça a contribué à cette part de pathos. Je crois très peu en l’astrologie mais je ne pouvais m’empêcher de penser à toutes ces stars mortes à 27 ans comme Janis Joplin, Jimi Hendrix, Jim Morrison, Kurt Cobain… On avait cet âge-là et je me suis mis à flipper, ça a contribué à notre période sombre et romantique. Avant l’interview tu me disais que tu te sentais trop vieux pour une vie rock’n’roll. À cette époque, tu trouvais ça rock’n’roll ? Three Sheets To The Wind Sur Year After Year, les titres presque dark metal sont donc dus à l’influence de John ? Get You Back Forever This Way Out C’est donc lui qui a réussi à dégotter le batteur des Swans de l’époque pour votre premier album ? Creep Gone Skyscrape Dès 1994, tu t’es senti les épaules assez larges pour assumer seul Idaho ? C’est une discussion que vous avez régulièrement ? This Way Out Tu as une formation classique en piano et il a pris de plus en plus de place au fil des disques. On va l’entendre encore plus sur le prochain ? C’est bien la première fois que j’interviewe un artiste indé qui se plaint d’être trop bon musicien… C’est venu comment cette idée de ne jouer qu’avec 4 cordes d’ailleurs ? Tu es nostalgique des débuts du groupe, de l’époque où le disque se vendait un peu ? Tu n’es pas nostalgique mais tu sembles concerné par ton âge… Et ça finit par atteindre tes textes ? Sinon, tu as quand même eu des liens avec la scène slowcore ? Skyscrape La compilation The Broadcast of Disease est disponible en CD et en téléchargement sur le Bandcamp d’Idaho Pascal Bertin écoute Idaho, mais aussi PNL, Sky Saxon et Minimal Compact. Il est sur Twitter.