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Il y a 19 ans, Barthez sortait le match de sa vie contre le Brésil de Ronaldo

Tous les 12 juillet depuis 1998, les téléspectateurs français ont le droit à la traditionnelle rediffusion de la finale France-Brésil et ses grands moments : les deux coups de casque de Zidane, le contre assassin conclu par Petit, ou encore le tacle impeccable de Leboeuf sur Ronaldo. Bref, l’occasion de s’offrir un beau moment de nostalgie et d’oublier les grands questionnements d’Emmanuel Petit, qui se demandait en 2016 : « Est-ce que ça n’était pas un petit arrangement? J’en suis arrivé à me demander : est-ce qu’on n’a pas été des marionnettes ? »

Si le site de la FIFA n’apporte évidemment aucune réponse à ces interrogations, il propose une interview plaisir de Fabien Barthez, rappelant en préambule que le gardien aux 87 sélections est tout simplement le recordman de clean sheets en Coupe du Monde (10) à égalité avec Peter Shilton. Interrogé à ce sujet, Barthez avoue qu’il n’était même pas au courant qu’il détenait un record en la matière : « Ah non, je ne savais pas du tout ! D’ailleurs, c’est quoi exactement les 10 matches ? » Avant de botter en touche, ou plutôt de remettre cette performance dans son contexte : « On attribue ce genre de record au gardien mais moi je considère que c’est avant tout une équipe qui ne prend pas de but. C’est comme un attaquant qui marque, il y a tout un travail derrière. C’est quelque chose que j’aime bien rappeler. Quand on a une charnière centrale avec Laurent Blanc et Marcel Desailly, Lilian Thuram et Bixente Lizarazu en latéraux… Pour moi, ça a été une des défenses les plus solides de l’histoire du football français. »

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C’est justement aux côtés de ces joueurs, à l’exception de Laurent Blanc, suspendu ce jour-là, que Barthez a disputé la finale contre le Brésil en 1998. Le match de sa vie, marqué par une frappe à bout portant du Brésilien, bloquée avec une aisance déconcertante, mais aussi une sortie aérienne restée dans les mémoires : « Les ballons en profondeur comme ça, ce sont les actions les plus dures pour un gardien. Ça se joue à la seconde près, dans un sens comme dans l’autre. Si je ne sortais pas, il arrivait seul devant moi, et si je sortais trop tard je pouvais faire une grosse faute. Je respecte beaucoup Ronaldo et j’ai tout fait pour ne pas lui faire mal. »

Presque 20 ans après, Fabien Barthez s’est reconverti dans le sport automobile, et vient de disputer les 24 Heures du Mans pour la troisième fois de sa carrière.