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Culture

Une femme verse du décolorant sur l’entrejambe d’hommes coupables de « manspreading » en Russie

L’activiste de 20 ans est en guerre contre les hommes qui s’assoient avec les cuisses écartées dans les transports en commun.
Gavin Butler
Melbourne, AU
Une femme verse du décolorant sur l’entrejambe d’hommes coupables de « manspreading » en Russie
Source : capture d’écran sur YouTubeY

CORRECTION: L'histoire ci-dessous s'est avérée fausse après sa publication sur VICE. Le décolorant était en fait de l'eau selon Bumaga , qui a rapporté qu'un des hommes qui figure dans la vidéo est un acteur. « Ils ont versé de l'eau sur nous, » a raconté Stanislav Kudrin . « Je suis débarqué au tournage avec deux paires de pantalons de rechange et reparti avec un chèque. »

D'autres publications, comme Eu vs Disinfo , ont suggéré que la vidéo était un coup de propagande antiféministe. Le clip a originalement été publié par In the Now, une chaîne détenue par Russia Today - et donc par le gouvernement russe - qui « amplifie certains éléments de la campagne de désinformation menée par la Russie auprès d'un auditoire international. »

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Une femme a décidé de recourir à la justice citoyenne dans le métro de Saint-Pétersbourg, en Russie, en versant du décolorant sur l’entrejambe de certains hommes. Pourquoi? Principalement pour faire cesser ce que l’on appelle le manspreading : le fait pour un homme de s’asseoir cuisses écartées dans les transports en commun, souvent au point de déborder sur le siège voisin. Parce que « les hommes qui affichent leur masculinité dans le métro autour de femmes et d’enfants méritent notre mépris ». Elle en a eu sa claque des mâles alpha qui se permettent impunément d’adopter cette position « agressante ».

Anna Dovgalyuk décolore donc l’entrejambe d’hommes « au nom de toutes les personnes qui doivent endurer les manifestations d’hommes qui affichent leur machisme dans les transports en commun ». Jugeant que l’on n’en fait pas assez contre ceux qui s’assoient cuisses écartées dans le bus ou dans le métro, l’activiste sociale autoproclamée a pris les choses en main.

Elle a réalisé ce qu’elle appelle un manifeste vidéo portant sur ceux pour qui la position est habituelle. Dans cette vidéo, on voit une femme (une amie d’Anna) verser une solution décolorante « 30 fois plus puissante que ce qu’utilisent les femmes à la maison pour faire le lavage » sur l’entrejambe de 70 passagers du métro de Saint-Pétersbourg.

Le liquide « enlève aux vêtements leurs couleurs en quelques minutes, laissant une tache indélébile », assure Anna, qui ajoute que ces taches deviennent des marques d’identification. « Pour que le monde voie immédiatement quelle partie de ces hommes dicte leurs comportements. »

Dans la vidéo, il y a aussi des renseignements sur le manspreading : on apprend notamment que ce sont surtout les hommes de bas statut social qui le pratiquent et qu’« il y a une relation entre la consommation fréquente d’alcool et l’envie de s’asseoir en écartant les cuisses ».

Le média d’information russe Rosbalt affirme qu’il s’agit d’une mise en scène, mais Anna assure au contraire que ce qu’on y voit est réel.

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Ce n’est pas la première fois qu’elle a recours à son style unique d’activisme dans les transports en commun. Il y a à peine un an, elle avait protesté contre le upskirting : prendre une photo sous la jupe d’une femme, sans son consentement. Dans la vidéo réalisée alors, on voyait l’amie d’Anna lever sa jupe de façon à montrer ses sous-vêtements dans le métro.