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Non, les vaccins ne causent (toujours) pas l’autisme, reconfirme une nouvelle étude

On ne sait plus comment vous le dire.
Non, les vaccins ne causent (toujours) pas l’autisme, reconfirme une nouvelle étude
Photo Getty Images

Alors que les Nations Unies s'alarment de la montée des épidémies de rougeole dans le monde et que l’Organisation mondiale de la santé rappelle que, sans les vaccins, il y aurait de deux à trois millions de morts supplémentaires chaque année, un nombre incroyable de parents continuent à refuser de vacciner leurs enfants. En cause, la montée de mouvements populistes et des informations partagées par des groupes Facebook. Le résultat, c’est

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300 000 cas de rougeole dans le monde en 2018 et 110 000 personnes mortes de la rougeole en 2017. La plupart étaient des enfants de moins de cinq ans.

C’est dans ce contexte mondial qu’une nouvelle étude portant sur plus de 650 000 enfants vient confirmer à nouveau que le vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole n'augmente pas le risque d'autisme et qu’il ne déclenche pas l'autisme chez les enfants. Les chercheurs de cette étude, publiée lundi dans Annals of Internal Medecine, ont suivi 657 461 enfants nés au Danemark entre 1999 et 2010, jusqu’en août 2013.

Parmi ces enfants, 31 619 n’étaient pas vaccinés. Les chercheurs ont pris en compte les facteurs de risque, notamment l'âge des parents, le diagnostic d'autisme chez un frère ou une sœur, une naissance prématurée ou encore un faible poids à la naissance.

Sur la totalité des enfants suivis par les chercheurs, 6517 ont reçu un diagnostic d'autisme. L’étude prouve que le vaccin n’a eu aucune incidence sur ce résultat et n'augmente pas le risque d'autisme, même chez les enfants considérés comme à risque.

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Dans une lettre qui accompagne la recherche, le chercheur Saad B. Omer mentionne l’étude tristement célèbre d’Andrew Wakefield. Il y a 20 ans, ce gastro-entérologue britannique avait fait croire au monde que le vaccin causait l’autisme, en menant une étude avec des données falsifiées. Saad B. Omer rappelle que la fausseté de ce rapport a été prouvée de nombreuses fois, et que cette nouvelle recherche scientifique vient à nouveau la confirmer.

L’étude d’Andrew Wakefield portait sur 12 enfants. Cette nouvelle étude, rappelons-le, porte sur 657 461 enfants. Espérons que ces chiffres seront assez parlants pour les groupes antivaccins, que l’Organisation mondiale de la santé a classés dans les 10 menaces pour l'humanité de 2019, aux côtés du sida et du virus Ebola.