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Nous sommes allés à un party Pokémon Go à Toronto

La plupart des participants arrivaient d'un autre rassemblement à la tour CN et avaient marché les 2,4 km jusqu'au square Yonge-Dundas pour poursuivre ce party Pokémon.

Pokézombies. Toutes les photos : DAILY VICE.

La planète entière joue à Pokémon Go. Du moins, c'est l'impression qu'on a eue cette semaine quand nous sommes allés à l'improviste au square Yonge-Dundas à Toronto. Une foule de gens marchaient les yeux rivés sur leur téléphone, essayant frénétiquement d'attraper un Drowzee ou un Weedle et priant pour débusquer un précieux Pokémon.

Je m'attendais à tomber sur une dizaine de joueurs, tout au plus, et pensais leur parler du petit mais grandissant nombre de dresseurs. Ce sont plutôt 100 personnes éparpillées que j'ai trouvées dans le square, formant au hasard de petits pelotons de dresseurs, montrant aux autres où attraper les meilleurs Pokémon en ville. C'est plutôt impressionnant : le jeu n'est pas encore officiellement accessible ici.

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La participation a aussi étonné l'organisateur de ce party, Chris. Il avait dépensé un peu d'argent pour des appâts – pour attirer les Pokémon plutôt que de passer la ville au peigne fin pour les trouver – et avait envie d'être généreux avec les adeptes de l'app.

« J'en ai parlé sur Reddit, pensant que peut-être cinq ou six personnes viendraient. Après, en marchant vers la rue Yonge, je voyais des réponses entrer sans arrêt : "J'arrive d'Ajax", "Je pars de Mississauga". Quand j'ai vu la foule, je me suis dit : "Merde! Qu'est-ce que j'ai fait?" C'est une communauté. C'est sûr qu'il y aura des rassemblements extrêmes quand le jeu sera officiellement lancé ici. »

La plupart des participants arrivaient d'un autre rassemblement à la tour CN et avaient marché les 2,4 km jusqu'au square Yonge-Dundas pour poursuivre ce party Pokémon. Comme les joueurs ne sont pas spécialement reconnus pour l'activité physique rigoureuse (RIP Kinect), c'était surprenant d'apprendre que beaucoup d'entre eux avaient parcouru dix fois cette distance pendant la journée à la recherche de Pokémon. L'un d'eux m'a dit qu'il était si fatigué de marcher qu'il est allé chercher ses vieux patins à roues alignées dans son sous-sol. Il a parcouru 18 km dans la journée.Rencontrer des gens dans la vraie vie, par exemple en faisant de l'exercice, est un des bons côtés du jeu. Beaucoup de ceux à qui j'ai parlé, qui semblaient être des amis de longue date, s'étaient rencontrés ce soir-là. Une jeune femme a même dit que, dans une ville comme Toronto, qui n'est pas particulièrement chaleureuse, la journée a pris une tournure inspirante.

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Pour moi qui déteste parler aux inconnus, c'était aussi un gros changement. Tout le monde était si ouvert et généreux, me montrait comment réussir mes captures et m'aidait à trouver à quelle équipe me joindre après que j'ai enfin eu terminé le niveau 5.

C'est une ambiance qui rend encore plus accro à ce jeu, une occasion non seulement d'attraper des Pokémon, mais aussi d'arrêter de regarder son téléphone sur son sofa et de plutôt regarder son téléphone dans différents quartiers de la ville. Mais nous avons vite cessé de philosopher, car d'autres sujets de conversation étaient prioritaires : la peur d'être banni du jeu pour avoir pris un raccourci interdit ou pire de perdre tous ses Pokémon quand arrivera la version officielle du jeu.

« Je serais tellement triste. Je me suis attaché à eux même si ce ne sont que des pixels dans un écran », admet Erica Fletcher. Meghan Mcgill, qui a fait le chemin à partir d'Ajax pour participer au party, pense que Nintendo devra céder devant le grandissant nombre d'utilisateurs au Canada. « On a la force du nombre, parce qu'à voir combien nous sommes ici, je ne pense pas qu'ils pourraient effacer nos Pokémon. En tout cas, j'espère que non. ».

La centaine de personnes a déambulé autour du square pendant près de deux heures pour attraper Weedles et Caterpies, jusqu'à ce que quelqu'un lâche un triple appât quelques rues plus loin : tous se sont rués là pour attraper un dernier Pokémon avant que leur batterie de téléphone tombe à plat.

En regardant la foule qu'il a rassemblée un lundi soir, Chris s'est demandé ce que devenait sa vie, avant de courir vers le triple appât. Pendant que je courais à toutes jambes dans la même direction, en paniquant parce que ma batterie était sur le point de me lâcher, je me posais la même question, puis je suis entré dans le centre commercial pour la recharger en vitesse.

En regardant la foule qu'il a rassemblée un lundi soir, Chris s'est demandé ce que devenait sa vie, avant de courir vers le triple appât. Pendant que je courais à toutes jambes dans la même direction, en paniquant parce que ma batterie était sur le point de me lâcher, je me posais la même question, puis je suis entré dans le centre commercial pour la recharger en vitesse.

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