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Kool Shen n’a visiblement pas encore livré son dernier round

Sur le fil du rasoir

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Sur le fil du rasoir

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« Il y a longtemps que je n’écris plus à la lumière du lampadaire » « défendu la mémoire et l’éthique, les valeurs essentielles »
Noisey : Tu as conscience d’avoir écrit, avec « Tout n’est pas si facile », le premier morceau de rap nostalgique d’une ancienne époque ? Kool Shen : Ce qui est marrant, c’est que cette nostalgie, que beaucoup ont véhiculé depuis dans leur texte, intervient au milieu des années 1990, au sein d’une époque que beaucoup considèrent comme l’âge d’or du hip-hop… Cette volonté de parler avec mélancolie de tes débuts, on la retrouve dans presque tous tes albums, que ce soit dans Paris sous les bombes (« Old Skool »), Dernier round (« On a enfoncé des portes ») ou Crise de conscience (« J’reviens »). C’est une vraie obsession en fait ? [Rires] Ce spleen que l’on retrouve souvent chez toi, c’est simplement pour l’énergie d’un morceau ou c’est ton regard sur le monde ? Tu dois en avoir marre également que l’on te demande si le rap était mieux avant ? D’ailleurs, on se souvient tous de ta fameuse coupe mulet… [Rires] De ton côté, tu es nostalgique de ton enfance ? C’est pour renouer avec une cette liberté, ce sentiment de jeunesse, que tu es revenu avec un nouvel album ? J’ai l’impression que ton flow change pas mal aussi sur certains morceaux. Sur le fil du rasoir

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Tu n’as pas eu peur de ne pas pouvoir te surpasser ? Tu dis que, par le passé, Salif et Zoxea t’ont incité à faire évoluer ton flow. À quel rappeur doit-on ta nouvelle manière de rapper ? À Jeff Le Nerf ? Hormis Jeff Le Nerf, il y a des disques que tu as entendu ces dernières années qui t’ont encouragé à aller vers d’autres formes de rap ? Quand tu entends cette nouvelle génération, tu as un coup de vieux ou tu as l’impression d’avoir fait école ? On a l’impression que les nouveaux auditeurs de hip-hop ne connaissent pas nécessairement NTM, IAM ou Assassin, la sainte trinité du rap français. Ça te vexe ? « C’est bien ça, mais qui est-ce qui chante ? » [Rires] Elle a fini par te croire ? « Tu vois IAM ? Ben NTM, c’est un peu pareil, mais à Paris » [Rires] « Edgar », justement, c’est un titre très sombre, très mélancolique… « Edgar, c’est personne » Ce qui est intéressant, c’est que, dans la forme, il semble beaucoup plus glauque et dark qu’un morceau comme « Un Ange Dans Le Ciel » qui, pourtant, n’était pas non plus des plus joyeux. Tu te permets d’aller plus loin lorsque l’histoire est fictive ? Avec Sur le fil du rasoir, tu as eu l’impression de te confronter à des sentiments que tu ne soupçonnais pas ? D’ailleurs, Crise de conscience et Sur le fil du rasoir ont un peu la même structure. Dans les premiers morceaux, on retrouve un egotrip suivi très rapidement par un titre plus conscient. Et le choix des duos, il s’est fait comment ? Zoxea était prévu sur l’album à l’origine, non ? Crise de conscience Ce qui est sûr, c’est que tu es bien l’un des seuls rappeurs actuellement à ne pas avoir fait appel à Nekfeu pour un featuring… Tout à l’heure, on parlait de nostalgie. Comment expliques-tu le fait que le rap soit sans doute le seul genre musical à faire référence à un certain âge d’or dans les textes ? sort ce vendredi 26 février sur Def Jam France et vous pouvez le précommander ici.