À l’échéance prévue du 26 octobre 2017, les Archives nationales américaines ont rendu publics des milliers de dossiers gouvernementaux classés secrets portant sur l’assassinat de John F. Kennedy, permettant à des historiens et des adeptes de théories du complot de se ruer sur cette masse d’information inédite.
Le président Trump avait promis de rendre publics tous les documents dans leur intégralité, mais il a ensuite changé d’avis et décidé de retenir quelques centaines de dossiers qui, d’après les agences du renseignement, risquaient de nuire à la sécurité nationale, rapporte le New York Times. Néanmoins, 2891 documents d’archives sont maintenant accessibles et racontent des histoires étonnantes sur les personnes mêlées à l’enquête sur la mort de JFK. Selon le Washington Post, on y apprend que des agents ont essayé de traquer une strip-teaseuse suicidaire nommée Kitty, ont réexaminé des complots délirants pour assassiner Fidel Castro et ont interrogé, parmi les suspects de l’assassinat du président, un élève de cinquième année.
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L’une des plus importantes découvertes est une note de service dictée par J. Edgar Hoover, alors directeur du FBI, et transmise après le meurtre de Lee Harvey Oswald. Selon NBC News, la note disait : « Ce qui me préoccupe, et qui préoccupe aussi [le procureur général adjoint des États-Unis, Nicholas] Katzenbach, c’est que quelque chose soit publié pour convaincre le public qu’Oswald est le véritable assassin. » On ne sait pas si M. Hoover voulait mettre un terme à la confusion publique et se débarrasser des théories du complot ou s’il pensait que l’assassinat faisait partie d’une vaste conspiration.
Les experts espéraient que ces documents fassent la lumière sur un voyage à Mexico qu’a fait Oswald quelques semaines avant l’assassinat de JFK. D’après les rumeurs, il y aurait rencontré des espions cubains et russes, aurait ensuite été « intensivement surveillé » par le FBI, puis aurait « parlé ouvertement » de vouloir tuer JFK, rapporte Politico. Mais les documents n’ont pas porté ces fruits-là, selon leNew York Times. Ils montrent plutôt à quel point les opérations qui ont suivi l’assassinat et les autres enquêtes menées par la CIA et le FBI ont été intenses.
Les documents ont été déclassifiés en vertu d’une loi adoptée en 1992 qui forçait le gouvernement américain à rendre publics tous les documents portant sur l’assassinat de JFK. Ceux que Trump a décidé de maintenir secrets doivent être examinés par les agences du renseignement avant d’être à leur tour dévoilés en avril prochain, révèle le Times, à condition qu’ils représentent une menace réelle à la sécurité nationale.
Vous pouvez fouiller dans cette pile de documents sur le site des Archives nationales américaines, mais attendez-vous à devoir déchiffrer le jargon des services du renseignement, des noms de code et des langues étrangères. Les amateurs impatients auraient avantage à profiter du travail d’un expert.