Le père d’Otto Warmbier, l’étudiant américain emprisonné en Corée du Nord pendant 17 mois, ne croit pas aux explications données par Pyongyang pour expliquer que son fils soit dans le coma.
S’exprimant face à des journalistes près de la maison familiale dans la banlieue de Cincinnati (Ohio), Fred Warmbier n’a pas dit grand chose sur l’état de santé de son fils. Un porte-parole du centre médical de l’université de Cincinnati a indiqué qu’Otto était dans un état stable, mais avait souffert d’une « grave lésion neurologique ».
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Lors de sa conférence de presse, Fred Warmbier portait la veste que son fils avait lors de sa dernière apparition publique en mars 2016 – lorsqu’il avait confessé en larmes le vol d’un poster de propagande dans son hôtel de Pyongyang. Otto Warmbier avait alors été condamné à 15 années de travaux forcés et serait tombé dans le coma plus ou moins au même moment.
Les autorités nord-coréennes ont dit à la famille qu’Otto était tombé dans le coma après la prise d’un somnifère, suite au déclenchement d’un cas de botulisme – une infection bactérienne rare. La Corée du Nord a libéré Otto ce mardi, apparemment pour des « raisons humanitaires ».
« Ils ne veulent pas faire ça par bonté de coeur et bienveillance, » a dit Fred Warmbier. « [La Corée du Nord] ne fait rien par bonté de coeur. »
Warmbier a ajouté qu’il ne saura probablement jamais ce qu’il s’est passé.
« Il est impossible d’excuser la Corée du Nord pour ce qu’ils ont fait à notre fils, » a dit Warmbier. « Je les appelle à libérer les autres Américains. » La Corée du Nord retient encore trois Américains, dont deux d’entre eux ont été arrêtés en début d’année.
Un journaliste a demandé Fred Warmbier si le président Obama aurait pu faire plus pour aider son fils. « Le résultat parle de lui-même, » a répondu le père d’Otto.
Il a ajouté que l’administration Obama leur avait demandé « de ne pas faire de bruit », mais en début d’année sa femme et lui ont décidé que le temps de la « patience stratégique était révolu. » La famille a commencé à faire parler du cas d’Otto juste après la prise de pouvoir du président Trump.
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