Loi Travail : la manifestation de jeudi aura finalement lieu à Paris

Mise à jour à 13h00 : Il y aura finalement bien une manifestation ce jeudi, ont annoncé à la mi-journée Jean-Claude Mailly (FO) et Philippe Martinez (CGT).

Un accord a été trouvé autour d’une proposition de parcours posée par Bernard Cazeneuve. Le cortège partira de la place de la Bastille, fera un tour du bassin de l’Arsenal, puis reviendra place de la Bastille.

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Le ministre de l’Intérieur a rencontré dans l’urgence les organisateurs de la manifestation ce mercredi matin, après que la préfecture de police a interdit leur rassemblement, soldant plusieurs jours d’allers-retours entre syndicats et autorités.

« Nous tenions à manifester » a déclaré Jean-Claude Mailly lors d’une conférence de presse. « Le principal c’est le respect de la liberté de manifester. »


« Le Préfet de police considère qu’il n’a pas d’autre choix que d’interdire la tenue de la manifestation. » C’est par ces mots que se terminait le communiqué publié ce mercredi matin par la Préfecture de police de la ville de paris.

Le texte disponible ici, revenait d’abord sur les différents épisodes qui ont marqué les échanges entre syndicats voulant manifester et autorités leur opposant des risques de dégradation semblables à ceux qui avaient marqué le précédent défilé national contre le projet de la loi travail à Paris le 14 juin dernier.

À lire : [En photos] Dans la manifestation parisienne du 14 juin

Suite à cette manifestation, de nombreux observateurs politiques et membres du gouvernement avaient insisté sur les dégradations liées au passage du cortège, notamment des coups de masse dans des vitres de la façade d’un hôpital. D’autres arguments que rappelle le communiqué de la préfecture de police — « liés à la tenue de l’Euro et de la prégnance de la menace terroriste » — ont motivé une mise en garde des autorités quant à la tenue d’une nouvelle journée de mobilisation à l’appel des syndicats CGT, FO, SOLIDAIRES, UNEF, UNL et FIDL.

Prévue pour ce jeudi 23 juin, le projet de manifestation initiale devait partir à 14h de la place de la Bastille et se diriger vers la place de la Nation. Ce plan a été refusé par les autorités. Le ministre de l’Intérieur avait ensuite envoyé un courrier aux organisateurs, pour proposer « une solution, moins consommatrice en effectifs et permettant une meilleure sécurisation des personnes et des biens, consistant en la tenue d’un rassemblement statique sur une grande place parisienne. »

Cette proposition a été critiquée et repoussée par plusieurs voix syndicales dénonçant une atteinte à la liberté de manifester.

Hier, des échanges ont eu lieu entre les différents acteurs, les syndicats ont notamment proposé des itinéraires alternatifs (Denfert-Rocherau / place d’Italie, et place d’Italie / place de la Bastille). « Après examen attentif, ces propositions alternatives ne permettent en aucune façon de répondre à la nécessaire sécurité des personnes et des biens », estime la préfecture qui décide donc « d’interdire la tenue de la manifestation ».

Comme le relève le Monde, la dernière fois qu’une manifestation syndicale a été interdite en France, c’était en 1962, lors d’une manifestation sanglante pour la paix en Algérie.

Suite à l’annonce de l’interdiction, la CGT et FO avaient demandé à être reçus très vite par le ministre de l’Intérieur.


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