Société

Photos de la manif à Bruxelles contre le génocide du peuple ouïghour

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L’info a mis du temps à venir à nous, et à nous interpeller enfin. Pourtant, ça fait bien longtemps que plusieurs images nous permettent de réaliser le drame qui est en train de se dérouler en Chine. On pense notamment à cette vidéo parue en 2019 – et partagée en masse plus récemment – dans laquelle on voit des Ouïghour·es lié·es et bandé·es, entouré·es de policiers, embarqué·es dans un train ; ce qui n’est pas sans rappeler les heures les plus sombres de notre histoire. D’après Nathan Ruser, chercheur à l’Institut australien de politique stratégique (ASPI), la vidéo date d’avril 2019.

Selon une enquête de l’ASPI parue fin septembre, la Chine a construit pas moins de 380 camps dans la région du Xinjiang, au nord-ouest du pays. Selon diverses sources, entre 1 million et 3 millions de Ouïghour·es et d’autres minorités musulmanes sont détenu·es dans ces camps. 

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Depuis plusieurs années, les Ouïghour·es, qui constituent la minorité musulmane du Xinjiang, sont opprimé·es, et ce au nom de la lutte anti-terroriste depuis que des attentats ont frappé la région. 

Iels sont aujourd’hui enfermé·es dans ces camps pour avoir commis des « transgressions », telles que posséder le Coran, ne pas manger de porc ou porter le voile. Toute expression de l’islam est considérée comme extrémiste et suffit comme motif d’arrestation. 

Après que la Chine ait nié l’existence de ces camps, elle tente maintenant de faire croire au monde entier que ces endroits servent de camps de formation et de rééducation. Ils sont censés servir à combattre la pauvreté, l’islam radical et le terrorisme par l’éducation des jeunes enfants, la rééducation des adultes et des personnes âgées. Il a également été affirmé que la plupart des personnes détenues dans ces camps allaient pouvoir réintégrer la société. 

Mais les personnes qui ont réussi à s’en échapper ont divulgué des documents du gouvernement chinois qui contredisent cette affirmation. Les détenu·es sont affamé·es, subissent un lavage de cerveau, des actes de torture, les familles sont séparées et certaines personnes disparaissent sans laisser de traces. En juin dernier, on avait sorti un article sur les « organes halal » prélevés sur les prisonnier·es ouïghour·es et vendus aux pays riches du Moyen-Orient. 

De plus, il est aussi question de travail forcé. Toujours selon l’ASPI, des dizaines de milliers de Ouïghour·es seraient forcé·es de travailler dans des usines, transféré·es depuis les camps d’internement. Qui en bénéficie ? Nous. Plusieurs marques qu’on utilise tous les jours comme Apple, H&M, Nike, Adidas, Lacoste, Uniqlo ou Amazon sont épinglées pour bénéficier de ce travail forcé.

Cet après-midi, une manif a eu lieu à Bruxelles, devant l’ambassade de Chine, pour dénoncer leur politique mais aussi appeler les gouvernements des pays européens à réagir au plus vite.

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