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Crime

Des Syriennes fêtent leur libération de l’EI en brûlant une burqa

Dans une vidéo diffusée par l’agence de presse syrienne kurde, ANHA, une foule acclame une femme qui fait tournoyer un bout de tissu noir avant d’y mettre le feu.
Image via ANHA/YouTube

Des femmes de la ville syrienne de Manbij ont célébré leur libération de l'EI en brûlant une burqa, le voile intégral qu'elles étaient contraintes de porter en public selon les règlements mis en place par l'organisation terroriste.

Dans une vidéo diffusée par l'agence de presse syrienne kurde, ANHA, une foule acclame une femme qui fait tournoyer un bout de tissu noir avant d'y mettre le feu.

Les Forces démocratiques syriennes(SDF) — une alliance, soutenue par les États-Unis, entre les YPG kurdes et leurs alliés arabes — a pris le contrôle de plus de 70 pour cent de la ville du nord de la Syrie au cours du week-end. L'offensive pour reprendre Manbij dure depuis des mois.

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Des codes vestimentaires prohibitifs sont strictement appliqués dans les zones contrôlées par l'EI. D'autres femmes avaient déjà été vues en train de célébrer leur liberté une fois que l'EI ait été chassé de leur ville. En juin, Reuters rapportait que Souad Hamidi, 19 ans, avait déchiré le voile qui lui recouvrait le visage pour le remplacer par un foulard rouge lorsque les SDF ont libéré son village du nord de la Syrie.

« Ils punissaient ceux qui ne respectaient pas les règles. Ils forçaient parfois les gens à rester des jours dans des tombes, » expliquait Hamidi. « Depuis qu'ils [les SDF] ont repris le contrôle, on revit. »

Manbij, qui est situé dans le gouvernorat d'Alep, est tombée aux mains de l'EI en 2014. Il s'agit d'une ville stratégique pour le groupe du fait de sa proximité avec la frontière turque — permettant de faire entrer des combattants étrangers et des vivres. La ville est aussi devenue un hub pour le trafic d'antiquités et d'artefacts pillés sur les sites archéologiques, comme à Palmyre.

L'ONU et les groupes de défense des droits de l'homme ont documenté les abus systématiques dont souffrent les femmes sous le joug de l'EI, comme les viols et les enlèvements. Le groupe compte aussi sur les femmes pour recruter des combattants étrangers en partageant la propagande du groupe, notamment sur la vie quotidienne dans les territoires contrôlés par l'EI. Un manifeste publié par l'EI en 2015 indique que les filles peuvent être mariées dès l'âge de 9 ans, que les femmes ne doivent sortir qu'en cas d'extrême nécessité, et ce, toujours voilées et cachées.


Suivez Tess Owen sur Twitter : @misstessowen