Dans la prison des ours polaires du Grand Nord canadien

Jeff Chuchmuch n’est pas habitué à manier des fléchettes tranquillisantes. Mais la nouvelle recrue du programme d’alerte pour les ours polaires de Churchill (Manitoba, Canada) se retrouve retenue par un simple harnais, à l’extérieur d’un hélicoptère, avec un fusil rempli des fléchettes dans les mains. L’appareil survole une large étendue à la recherche de l’ours « 19173 », qui pèse plus de 350 kilos et a pris l’habitude de s’introduire dans les propriétés et dans l’hôpital local, à la recherche de poubelles. La nuit dernière, l’animal a été à nouveau repéré en train de rôder près de l’hôpital.

« Sa mère lui a appris que les poubelles font office de sources viables de nourriture quand la banquise a fondu, » explique Chuchmuch. Après une demi-heure de recherches menées à l’aube, ils repèrent l’animal camouflé dans les pierres. Chuchmuch doit faire mouche du premier coup. Il doit atteindre la nuque de l’ours, une cible qui fait la taille d’un écran d’ordinateur, pour que le sédatif fasse effet.

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« C’est excitant, il y a beaucoup de bruit dans l’hélicoptère et vous êtes juste au-dessus de l’ours, » explique-t-il à VICE News. « Habituellement, on vole avec les hélicoptères de l’Hudson Bay, stationnés à Churchill. Leurs pilotes sont extraordinaires, ils peuvent vous placer au-dessus de l’ours pour être le mieux placé possible. Entre 3 et 6 minutes après avoir atteint l’ours, on place l’animal dans un filet et on l’hélitreuille jusqu’au centre. »

Une fois touché, l’ours 19173 est transporté de la même manière à l’Établissement de détention des ours polaires – que l’on surnomme souvent la « prison des ours polaires » – où il est devenu le premier détenu de la saison 2016.

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