Pologne : toutes dans la rue contre la loi anti-avortement

Une version de cet article a été initialement publiée sur VICE Pologne.

Vendredi dernier, le 23 mars, de nombreux Polonais sont descendus dans les rues pour manifester clairement leur opposition au projet de loi « Stop à l’avortement ». C’est à Varsovie qu’a eu lieu la plus grande manifestation qui a rassemblé près de 55 000 personnes, soit deux fois plus qu’en octobre 2016, lors de la première « Marche noire ». Le cortège est parti du Parlement jusqu’au siège du parti conservateur chrétien-démocrate Droit et Justice (PiS).

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Il est déjà incroyablement difficile pour les femmes polonaises de se faire avorter. La réglementation n’autorise actuellement l’avortement que dans trois cas : si la santé de la mère est en danger, si la grossesse résulte d’un viol ou d’un inceste, ou si le fœtus est atteint d’une grave malformation. Ce nouveau projet de loi vise à supprimer cette troisième possibilité. En 2016 déjà, le parlement polonais avait essayé d’introduire une interdiction quasi-totale de l’avortement, qui prévoyait jusqu’à cinq ans d’emprisonnement pour toute femme interrompant une grossesse, mais des manifestations similaires à travers le pays et une grève des femmes à l’échelle nationale avaient permis d’empêcher le passage de cette loi.

Notre journaliste sur place, Mikolaj Maluchnik, a photographié les manifestations qui ont eu lieu vendredi dernier à Varsovie.

Plus de photos ci-dessous.

« Pas de femme, pas de pays »
Un agent de sécurité engagé par les organisateurs de la marche pour maintenir la presse à distance.
« Allez jouer avec vos propres organes. »
« Prions pour les femmes. »
« Mon utérus, mon choix. »
« Nos femmes martyrs doivent pleurer maintenant. »
« L’avortement ! Légal, sûr, gratuit et toujours disponible en cas de besoin. »
« Le droit des femmes avant le droit des fœtus ! »
« Dziewuchy dziewuchom » (« Les filles pour les filles ») est le plus grand mouvement féministe polonais.
« Nous sommes les petites-filles des sorcières que vous n’avez pas pu brûler. »
« Les filles veulent juste avoir des droits humains fondamentaux. »
« Si l’avortement est un meurtre, la fellation c’est du cannibalisme ! » (Panneau de droite)
« Être une femme, pas une couveuse. »