Pourquoi on mange tous de la tomate chinoise sans le savoir

Il n’y a rien de plus anodin qu’une tomate. Surtout en été. Gusto, cœur de bœuf ou cerise, les variétés sont quasi infinies et rien ne vous procurera plus de plaisir que de croquer dans leur chair en vous en foutant partout.

Bon OK, il y en a une qu’on connaît moins bien. Comme le dit Jean-Baptiste Malet, auteur de L’Empire de l’or rouge, paru chez Fayard, elle est à la tomate fraîche ce qu’une pomme est à une poire. Cette variété est la base utilisée pour former le concentré qu’on trouve dans les sauces, les coulis, le ketchup et même certaines pizzas.

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De la Chine à l’Afrique, Jean-Baptiste est allé enquêter sur cette tomate d’industrie génétiquement modifiée. Une tomate qui a la peau si dure – pour ne pas exploser pendant les longs trajets en camion – qu’elle croustille quand on mord dedans. Surtout, elle raconte une histoire : celle de la mondialisation, du libre-échange et même du taylorisme.

De la province chinoise où elle est cueillie par des enfants ou des prisonniers jusqu’aux ports italiens où elle circule par les réseaux de « l’agro-mafia », Jean-Baptiste a remonté la filière pendant deux ans. On lui a donc demandé comment ça se faisait qu’on trouvait ces tomates d’industrie jusque dans nos sauces (sans la mention « Made in China ») et pourquoi même la Camorra se prend de passion pour les fruits.

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