Au Phare, le bureau des infirmières a la forme du sous-marin jaune de la célèbre chanson des Beatles.
Un garçon de 16 ans atteint d'une leucémie à un stade avancé est allongé sur son lit, au Phare, en compagnie d'un bichon frisé duveteux nommé Snezhok, ou « Flocon de neige ».
« Lorsque quelqu'un meurt parce qu'il ne reçoit pas de médicaments, d'analgésiques ou en raison d'un manque d'installations nécessaires, il est difficile de s'en remettre, car on se sent coupable, explique Moniava à VICE World News. Mais si vous avez fait tout ce qui était en votre pouvoir pour aider cette personne, et qu'elle a reçu ce dont elle avait besoin, qu'elle n'a pas souffert et que sa famille a reçu un soutien, cela signifie que vous avez fait du bon travail. Ce qui est vraiment difficile, ce n'est pas la mort elle-même, mais une mauvaise mort. » Certains patients atteints de cancer vont au Phare pour des soins de fin de vie. Ils reçoivent des médicaments contre la douleur, une aide psychologique et, comme il est courant dans de nombreux établissements de ce type, peuvent formuler des souhaits particuliers. En décembre 2020, l'établissement a organisé une fête de réveillon pour Valya Kharicheva, 12 ans, car elle n’allait pas vivre assez longtemps pour célébrer la vraie fête. Certains patients passent du temps à la clinique lorsque les médecins doivent adapter leurs médicaments ou apprendre aux parents comment s'occuper d'eux à la maison après leur sortie de l'hôpital. Le Phare dispose également d'un programme de « temps mort social », dans le cadre duquel un enfant et sa famille peuvent passer jusqu'à deux semaines par an à la clinique, où ils reçoivent des soins médicaux et un soutien social, tandis que les parents bénéficient d'un répit dans le travail éreintant que représente la prise en charge d'enfants ayant ce type de besoins.« Si un enfant souffre dans l'appartement voisin, n'allez-vous pas abattre tous les murs pour le soulager ? »
Lidia Moniava, 33 ans, fondatrice du Phare, pose pour un portrait à la clinique.
Lidia Moniava et son fils adoptif Kolya dans les escaliers de l'entrée d'un immeuble à Moscou, en Russie.
Un phare miniature se trouve sur l'aire de jeux à l'extérieur de clinique pour enfants le Phare, à Moscou, en Russie.
Une petite fille en fauteuil roulant est accompagnée par une volontaire dans le couloir du Phare à Moscou, en Russie.
Une volontaire nage avec une petite fille dans la piscine du Phare à Moscou, en Russie.
Un garçon de 16 ans atteint d'une leucémie de stade avancé, est allongé sur son lit au Phare à Moscou, en Russie.
Des portraits d'enfants sont accrochés sur un mur du Phare à Moscou, en Russie.
Des panneaux portant les noms des enfants décédés au Phare sont accrochés à une clôture dans la cour de la clinique.
À gauche, une pédiatre du phare examine un garçon de 8 ans atteint d'une grave paralysie cérébrale et d'épilepsie, sous le regard de sa mère qui tient dans ses bras son plus jeune enfant, à leur domicile de Moscou.
Un garçon de 8 ans atteint d'une grave infirmité motrice cérébrale et d'épilepsie, à son domicile à Moscou.
Une volontaire nage avec une petite fille dans la piscine du Phare à Moscou, en Russie.
Lidia Moniava nourrit Kolya avant qu'ils ne montent dans un taxi à Moscou.