Music

Cannes peut sucer ça !


Il y a un moment où le stade de tolérance est franchi, lorsqu’on lit par exemple ces sempiternels topitos sur les « meilleurs films punks » qui mentionnent Sid & Nancy, SLC Punk, ou encore Jubilee voire… Trainspotting. S’il vous faut vraiment une liste, alors ce sera celle-ci. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’elle a été réalisée par Brian Connolly et Zack Carlson, les auteurs de Destroy All Movies !!!, une anthologie de plus de 1000 titres répertoriant TOUS les films dans lesquels on voit des punks, sortie en 2010 et aujourd’hui archi-épuisée. Voilà donc dix films qui n’ont jamais été sélectionnés à Cannes et qui pour certains, ne sont même pas sortis en DVD, mais qui ont malgré tout fait le boulot, en détruisant tout sur leur passage.


LA SÉLECTION DE ZACK CARLSON

Prix Un Certain Regard : INTREPIDOS PUNKS

Videos by VICE

(1980, Francisco Guerrero)
réel Intrepidos Punks Fearless Bitches
Vengeance of the Punks,

Palme d’or : SUBURBIA (1983, Penelope Spheeris)

Je considère ce film comme le meilleur film jamais réalisé sur les punks. Vraiment. C’est d’ailleurs le meilleur film réalisé sur n’importe quel putain de sujet. Peu de temps après avoir terminé son chef d’œuvre, le documentaire The Decline of Western Civilization, Spheeris s’est mise à faire des castings en pleine rue. Son but était de réunir un groupe de punks sans abris suffisamment conséquent afin de les filmer en train de faire ce qu’ils savaient le mieux faire : jeter des bouteilles sur les bus, insulter les flics, dormir à 15 dans la même pièce, etc. Le résultat est d’un niveau stupéfiant, un drame monumental et touchant sur des kids sans avenir en guerre contre la race humaine. À ne surtout pas confondre avec le film de 1996 du même nom, de Richard Linklater, où Giovanni Ribisi batifole dans une œuvre aussi punk qu’un séminaire sur la chirurgie dentaire. Bordel.


Prix d’interprétation masculine : JOYSTICKS
(1983, Greydon Clark) Joysticks The Monster Squad,
Skinheads
Grand prix du jury : CLASS OF 1984 (1982, Mark Lester)
Class of 1984
Prix du scénario : RETURN OF THE LIVING DEAD (1985, Dan O’Brannon)
Alien


Hors-compétition : Times Square, Get Crazy, Tchao Pantin (haha), Desperate Teenage Lovedolls, Never Too Young To Die.


LA SÉLECTION DE BRIAN CONNOLLY

Prix du jury : ROCK ‘N’ ROLL HIGH SCHOOL (1979, Allan Akrush)
Prix d’interprétation féminine : LADIES AND GENTLEMAN THE FABULOUS STAINS (1981, Lou Adler)
Mention spéciale : MADAME WANG’S
(1981, Paul Morrissey)
Caméra d’or : SURF II (1984, Randall Badat)

Définitivement le film le plus taré des 80’s ! Le savant fou Menlo Schwartzer (joué par l’über-nerd Eddie Deezen) transforme tous les surfeurs et surfeuses du coin en punks zombies bouffeurs de déchets. Évidemment, ça inquiète les parents. Mais Eric Stoltz est trop occupé à chasser les meufs et les vagues pour en avoir quelque chose à foutre. Une vraie comédie au top avec des dégustations agressives de sandwich et des fêtes à poil.


Prix Vulcain : BACK TO THE BEACH (1987, Lyndall Hobbs)

Qui a cru que combiner la télé des 60’s et les icônes du cinéma avec la folie punk des 80’s était une bonne idée ? En tous cas j’aimerais bien lui payer un Coca pour ça, parce que ce rejeton totalement gratuit d’Hollywood est vraiemnt trop sauvage. Annette Funicello qui chante un morceau de ska avec Fishbone (?!), un passage ahurissant où Pee-Wee Herman débarque de l’outre-espace sur une planche de surf en chantant « Surfin’ Bird » devant des fêtards cinglés. Il y a même un bébé punk dans ce film ! AAAhhh !!!


Hors-compétition : Urgh ! A Music War, Valley Girl, Repo-Man, Grotesque, Sir Drone.