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Rassurez-vous, nous ne vivons (probablement) pas dans la Matrice

La Matrice est un des films les plus importants de notre génération. Il a donné naissance à une esthétique futuriste qui a imprégné la culture pop contemporaine. Mais, surtout, La Matrice nous a poussés à nous demander : « Et si on vivait dans une simulation? Le gouvernement nous ment-il, et vit-on dans une réalité virtuelle à l’intérieur d’un simili fœtus? »

Ça peut sembler stupide ou anodin comme question, mais c’est un problème réel sur lequel se sont penchés plusieurs scientifiques. Et les méthodes pour trouver la réponse diffèrent largement.

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En 2013, le chercheur Silas Beane a affirmé que son équipe et lui pensaient avoir trouvé le moyen de prouver que notre vie n’était pas qu’une simulation. Ils ont proposé l’idée d’un « test de rayon cosmique », qui présume que pour être une simulation, l’univers devrait être construit en treillis. En partant de cette hypothèse, pour prouver que l’on vit dans une espèce de partie de Sims géante, il suffirait de mesurer quelques-unes des propriétés des rayons cosmiques provenant des fins fonds de notre univers.

Si l’univers était une simulation en treillis, ces rayons cosmiques atteindraient la terre à une vitesse et une puissance constantes. Et comme de fait, les rayons atteignent la terre avec une énergie de 1020 électrons-volts. La deuxième partie du test repose sur l’idée qu’un tel treillis ferait en sorte que ces rayons n’atteindraient pas la Terre de manière uniforme, et qu’ils suivraient plutôt des chemins prédéterminés, un peu comme le treillis d’une clôture crée une ombre lorsque la lumière passe. Les scientifiques n’ont pas assez de données pour tirer une conclusion définitive quant à l’uniformité de la provenance des rayons cosmiques, ce qui ne provoque toutefois pas d’anxiété chez Bean. « D’apprendre que nous vivons dans une simulation ne changerait rien de plus à ma vie que de croire que l’univers a été créé lors du Big Bang, » dit-il.

À chaque problème sa solution. Des chercheurs de l’Université Oxford et de l’Université Hébraïque de Jérusalem ont dévoilé la semaine dernière qu’ils avaient une autre idée pour prouver que notre vie n’est pas (complètement) futile.

En utilisant ce qu’on appelle le principe Hall de conductance thermale, les deux équipes ont réalisé une série de tests. Il s’agissait en gros de simulations par ordinateur permettant de trouver des probabilités en physique quantique.

Peu importe leur manière de procéder ou les données entrées dans l’ordinateur, rien ne semblait avoir de sens : simuler notre univers est trop complexe. Il n’y a pas assez d’atomes dans l’univers pour stocker toute l’information que cela nécessiterait.

Essentiellement, la réponse simple pour ceux qui ne sont pas trop fans de termes techniques, c’est que l’univers est beaucoup trop weird et imprévisible pour qu’un algorithme soit capable de le générer. L’ordinateur nécessaire serait plus grand que notre univers ; à quoi bon le construire?

Vous pouvez donc être rassuré (ou pas), vous n’aurez probablement jamais à choisir entre la pilule rouge ou bleue. On est coincé dans cet univers, personne ne nous observe, et vos malheurs ne sont pas que des glitchs dans l’espace-temps. Désolé de péter votre bulle.

Billy Eff est sur internet ici et .