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Une sonde soviétique va percuter la Terre après 40 ans de balade en orbite

Postzegel van de Venera 8, de zustermissie van Kosmos 482. Beeld: Russian Federation.

Une sonde soviétique lancée il y a près de 50 ans va probablement s’écraser sur Terre dans les années à venir, indique un reportage publié lundi 25 février sur Space.com.

Lancée le 31 mars 1972, la sonde Cosmos 482 était supposée atteindre Venus dans le cadre du programme soviétique Venera. Sa sonde jumelle, Venera 8, avait pris son envol quatre jours plus tôt. Elle se poserait sur Venus en juillet 1972, devenant ainsi le deuxième engin à réussir cette prouesse. Aucune autre nation que l’Union soviétique n’est parvenue à poser des sondes opérationnelles à la surface de Vénus.

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Si Cosmos 482 était parvenue à quitter l’orbite terrestre, direction Venus comme sa soeur, elle aurait pris le nom de Venera 9. Malheureusement, la NASA rapporte que le dysfonctionnement d’une horloge à l’intérieur de la sonde a contraint le moteur à s’arrêter avant d’avoir envoyé l’engin sur sa trajectoire interplanétaire.

Cosmos 482 s’est brisé en plusieurs parties. Certains de ses réservoirs se sont écrasés sur une communauté agricole d’Ashburton, en Nouvelle-Zélande, le 3 avril 1972. Les « boules spatiales d’Ashburton » ont abîmé quelques champs mais n’ont blessé personne, rapportait le New Zealand Herald en 2002.

Le truc, c’est que l’atterrisseur de la sonde a survécu. Cette sphère de quelques 450 kilos fait donc le tour de la Terre en 112 minutes depuis près de 47 ans.

En 1975, une nouvelle mission a récupéré le titre de Venera 9. L’humanité lui doit les premières images de la surface de Venus — et même les premières images d’un monde étranger tout court.

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Une photo de la surface de Vénus prise par Venera 9. Image : NASA

Astronomes amateurs et scientifiques gardent un oeil sur les restes de Cosmos 482 tandis qu’ils rebondissent entre 200 à 2 735 kilomètres d’altitude. Les observations indiquent que la sonde finira pas s’écraser sur Terre d’ici deux à trois ans.

Les soviétiques ont conçu la sonde pour qu’elle résiste aux conditions extrêmes de Venus. Dès lors, il est bien possible qu’elle survive à sa rentrée atmosphérique et arrive au sol relativement intacte.

Thomas Dorman, un chasseur de satellites installé en Oklahoma, a déclaré à Space.com qu’il attendait le retour de la sonde pour le milieu de l’année 2020.

« L’atterrisseur survivra à la rentrée sans problème » a-t-il assuré. « Ce serait amusant que le parachute se déploie pendant la descente […] mais je suis sûr que les batteries chargées de gérer son ouverture sont mortes il y a bien longtemps. »

Cosmos 482 ne tombera sans doute pas sur une région peuplée. Cette fois, ses restes devraient tomber dans l’océan et pas chez les pécores néo-zélandais.

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