Photo par Kelly Sikkema via Unsplash
Les ruptures se vivent parfois de façon simple et douce, d’autres fois, de manière ignoble et difficile. Elles peuvent plonger certaines personnes au fond du gouffre.Et la plupart du temps, lorsqu’on est au plus bas, les remèdes de grand-mères fusent de toutes parts dans notre entourage, qui espère seulement qu’on répare notre petit cœur meurtri : faire du sport, bien manger, méditer, penser à d’autres choses, rencontrer de nouvelles personnes, caresser un chien, etc.Bien que l’efficacité de ces conseils soit discutable et que le temps semble souvent bien faire les choses, la science a tenté de venir à la rescousse de ceux qui n’arrivent pas à recoller les morceaux de leur cœur brisé.La Presse nous apprenait que le psychologue et professeur Alain Brunet a développé un traitement avec le propranolol, un médicament généralement utilisé pour combattre l’hypertension. Un autre effet de celui-ci est qu’il bloque également certaines réactions du cerveau lorsque consommé, ce qui lui a valu le surnom de « pilule de l’oubli ».La thérapie de M. Brunet se fait en deux temps. Premièrement, le patient consomme une dose de propranolol pour ensuite assister à une rencontre où 30 participants se réunissent et doivent raconter aux autres leurs souvenirs douloureux.Les hormones de stress sont bloquées grâce à l'absorption du médicament, et l’aspect émotif de leur récit sera diminué. Le souvenir devient donc de moins en moins puissant, tout comme la douleur qui y est associée.Fait encourageant, le traitement a été efficace pour 60 % des participants, qui ont vu leurs symptômes diminuer.La douleur physique et la douleur émotionnelle pourraient toucher les mêmes zones neurologiques du cerveau. Pour cette raison, des scientifiques de l’Université du Kentucky ont tenté de mesurer l’efficacité de médicaments comme les Tylenol afin de guérir leurs patients d’une blessure sentimentale.L’étude publiée dans le magazine Psychology Science en 2010 comportait deux groupes, l’un ayant pris 1000 mg d’acétaminophène, l’ingrédient actif dans les Tylenol, matin et soir, et l’autre prenant des placébos. Après trois semaines, les deux groupes étaient invités à prendre part à des jeux sur ordinateur où ils étaient mis dans des situations de rejet.
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Comme pour un mal de tête
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Les chercheurs ont analysé les zones stimulées dans le cerveau des participants pendant l’activité. Les zones de la douleur physique s'animaient lorsqu’ils se trouvaient dans une situation de rejet, sauf chez ceux qui avaient été traités avec l’acétaminophène. Ils ont donc réussi à prouver qu’une douleur émotive peut être apaisée de la même façon qu’une douleur physique.
Comme la science a établi que la fin d’une relation peut mener à un plus haut risque de suicide et de dépression, on se dit donc que la solution, c’est peut-être tout simplement de marier un robot, qui ne risque pas de nous abandonner. Ou juste de continuer de flatter des chiens, car eux, ils nous aiment inconditionnellement.Pour plus d'articles comme celui-ci, inscrivez-vous à notre infolettre.