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Oui, Montréal est abordable

Si vous aimez vivre confortablement avec 45 000$, c'est la ville pour vous!

Montréal a été récemment classée parmi les meilleures villes où vivre au monde, compliment du magazine The Economist, qui s'est basé sur des critères comme la sécurité, la démocratie, l'environnement, la sécurité alimentaire et le coût de la vie.

Il n'y a pas de quoi s'étonner. La deuxième plus grande ville au Canada, au cœur d'une agglomération d'environ 4 millions d'habitants, vit une poussée de croissance économique. En 2016, 70 000 nouveaux emplois à plein temps y ont été créés, faisant baisser le taux de chômage à son plus bas depuis 1987.

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Ce que Montréal a de plus remarquable, cependant, reste son coût de la vie enviable, qu'elle maintient avec succès année après année. Voyons ce qu'on a pour son argent à Montréal.

J'aimerais faire trois remarques par rapport à ces chiffres.

Premièrement, c'est clair, se loger à Montréal coûte deux fois rien pour une ville de cette taille. D'après ces données, qui proviennent de rentseeker.ca, un site très fiable, c'est la moitié de ce que l'on paye à Toronto. Donc, en partant, si vous habitez dans un trois et demi, vous économisez environ 600 $ par mois.

Deuxièmement, les impôts au Québec sont plus élevés que dans toutes les autres provinces. D'un salaire de 45 000 $, vous ne rapportez à la maison que 33 045 $, alors qu'en Ontario, ce serait 35 380 $.

A priori, on a l'impression que payer plus de taxes laisse moins d'argent dans nos poches. Mais, par comparaison, au Québec accorde des subventions à beaucoup plus de services et des crédits d'impôt. En résultat, des services publics comme le transport en commun sont plus abordables ici que dans les métropoles des autres provinces.

Ce qui m'amène à ma troisième remarque : le transport en commun. En ce moment, le tarif mensuel d'un titre de transport de la STM est de 83 $, très loin des 145 $ que payent les Torontois. C'est une économie qui équivaut à l'épicerie d'une semaine.

Pourquoi le loyer est si bas

À Montréal, on peut vivre dans un charmant quatre et demi du Plateau Mont-Royal pour seulement 1100 $ par mois. Si l'on veut davantage de luxe, sans s'éloigner du cœur de la ville, on trouve des condos avec deux chambres à 2000 $ par mois, et il y a moins dispendieux.

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La première raison pour laquelle les loyers sont si bas à Montréal, c'est tout simplement que le nombre d'unités sur le marché dépasse largement la demande. D'après des données de la Société canadienne d'hypothèques et de logement, le taux d'inoccupation était en 2016 de 3,9 %, en hausse de plus de 1 % par rapport à l'année précédente. L'an dernier, le Globe and Mail rapportait que le Grand Montréal compte environ 500 000 appartements en location, alors qu'à Vancouver et dans sa périphérie, dont la population n'est que d'à peu près deux fois inférieure, il y a en a cinq fois moins, soit autour de 100 000.

Bien sûr, Montréal accueille de nouveaux citoyens des autres provinces canadiennes ou de l'étranger. Mais à un rythme moins élevé que dans la plupart des autres grandes villes du pays en partie en raison de la langue. Si l'on continue de bâtir des condos et d'ajouter des appartements à louer et qu'il n'y a pas assez de monde pour tous les louer, les prix n'augmentent pas.

L'ancienneté de la plupart des appartements en location constitue un autre facteur. Les condos dans des tours de verre modernes restent assez minoritaires dans plusieurs secteurs de Montréal, les jeunes vivent souvent dans les immeubles construits au début des années 1900 avec l'emblématique escalier en colimaçon à l'extérieur. Les coûts sont moins élevés, car ils ne comprennent pas de centre d'entraînement ou de piscine et l'intérieur antique n'est pas souvent rénové. Il est donc difficile de justifier de fortes hausses du loyer.

Cela étant dit, quand je compare le coût de la vie entre Montréal et Toronto, c'est quand même à n'y rien comprendre. Car on trouve à Montréal tout ce qu'on cherche dans une grande ville : une diversité infinie, une riche scène artistique, de la nature un peu partout et ainsi de suite.

Bref, heureux les Montréalais.