Pongo
Culture

Photos des artistes du FiftyFifty Lab à Bruxelles avant et après leur show

Accompagnées de quelques anecdotes croustillantes en backstage.
EM
Brussels, BE

Comme promis, durant deux jours, VICE était au FiftyFifty Lab, le festival bruxellois curaté par vingt festivals européens. On en a profité pour traîner dans les backstages et déconcentrer un peu les artistes juste avant et après leurs performances en leur tirant le portrait. Iels nous ont aussi parlé de leurs rituels avant de monter sur scène et confié quelques anecdotes vécues dans les coulisses.

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Fantastic Twins (35 ans, France)

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Fantastic Twins avant son show au C12

VICE : Hey Julienne. Tu es sur le point de monter sur scène. Tu te sens comment ?
Julienne : Je suis toujours très nerveuse, peu importe le lieu, sa taille ou le show. Je trouve toujours une raison pour avoir peur.

Y’a un truc qui te rassure avant de monter sur scène ?
Avant de jouer, je prends quelques minutes. Mais déjà ce qui me rassure c’est de faire mon soundcheck et contrôler le son pour savoir comment il va être. Ensuite je dois trouver une demi-heure pour moi près de la scène où je rebranche mes machines et où je me re-focus et essaye de ne pas être dans des conversations. Même si les gens sont adorables, ce n’est pas la question ; j’ai besoin juste d’être seule et de me concentrer.

C’est ça ta routine ?
Oui, et la respiration. Je n’ai jamais réussi à méditer, mais j’aimerais bien. Tout le monde me le conseille mais je n’arrive pas à trouver le repos dans ma tête pour faire ça. Donc j’essaye de respirer et je joue les premières minutes du set dans ma tête et ça m’aide à anticiper le début du show. Là je bois un alcool à la menthe à 80%, c’est un vieux truc français. Tu prends ça quand t’as mal au ventre, tu trempes tes lèvres dedans histoire d’avoir l’impression de t’être lavé les dents.

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Fantastic Twins après son show au C12

Comment ça s’est passé, tu l’as bien senti ?
Ben ça allait ouais ! En fait je voyais pas vraiment les gens parce que c’était très sombre mais j’aime bien les endroits sombres parce que tu te concentres plus que sur le son. En fait ça m’a facilité la tâche. C’était bien, je suis arrivée à faire ce que je voulais. J’ai un peu mal aux oreilles mais je pense que je ne suis pas la seule.

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« Être sobre en backstage, ça doit être l’expérience la plus folle que j’y ai vécue. »

Et après tu vas faire quoi ?
Je vais aller me coucher parce que j’ai un autre gros concert à Paris avec Arte demain. C’est filmé donc je ne veux pas avoir une gueule trop dégueulasse.

T’as eu une expérience backstage particulière ?
Il m’est arrivé beaucoup de choses, ça fait quand même quinze ans que je passe une bonne partie de ma vie dans les backstages. Il m’est arrivé plein de trucs mais je pense que le plus fou… J’ai un petit garçon, et quand j’étais enceinte je jouais, j’ai joué jusqu’à sept mois de grossesse, donc j’étais sobre. Être sobre en backstage, ça doit être l’expérience la plus folle que j’y ai vécue.

BOLT RUIN (29 ans, Belgique)

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Bolt Ruin en préparation pour son live au C12

VICE: Hey! Alors comment tu te sens ?
BOLT RUIN: Je suis un peu malade, et un peu nerveux aussi, parce que je vais jouer au même niveau que le public, pour que les gens puissent vraiment voir ce que je fais. C’est plus intime, mais ça me donne aussi un sacré stress. D’habitude je suis un peu plus haut et je regarde le public.

Quelle est la dernière chose qui te passe par la tête avant de monter sur scène ?
Je ne sais pas trop. Je suis assez introverti donc juste avant un show je veux juste boire une bière solo.

C’est ton rituel pré-performance ?
Oui. Et comme je produis habituellement chez moi, j'essaie d'imaginer que je suis dans ma chambre pour me sentir dans cette zone de confort. Comme si je faisais juste de la musique pour moi et qu’il n’y avait pas de public. Du moins j'essaye.

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Bolt Ruin juste après son live au C12

Alors, t’as trouvé ça comment ?
Ça s'est mieux passé que prévu. Je suis vraiment satisfait.

T’as des plans pour ce soir ?
Je vais d’abord aider à ranger là. Je viens de la scène hardcore et underground, et c'est très normal dans ce milieu. Faut être humble et reconnaissant. Si des gens cuisinent pour vous, est-ce que vous faites la vaisselle ? Je pense qu’on devrait tous avoir cette mentalité. Sinon je ne peux pas rentrer trop tard ce soir parce que je dois aller à Prague demain matin.

Narco Polo (31 ans, Pays-Bas)

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Naco Polo avant son gig pour Collectif NAAR au FFORMATT

VICE : Hey Narco, comment tu te sens ?
Narco Polo : Je me sens bien et je suis heureux d'être à Bruxelles ! Un peu nerveux quand même, mais c'est normal. On vient de faire le soundcheck et tout s'est bien passé, donc rien à craindre.

À quoi tu penses juste avant de monter on stage ?
Rien de spécifique, j'espère juste que je connais toujours toutes les paroles, c'est tout ! Parfois, si tu réfléchis trop, tu oublies des choses, mais si t’as eu une bonne répétition, ça doit bien se passer.

T’as une routine pré-performance ?
On vient d’aller manger un bout, mais j'évite de manger trop avant de monter sur scène car j’ai souvent un coup de mou après. Du coup j’ai juste grignoté un petit truc. Sinon, je n'ai pas encore vraiment de routine, parce que cela ne fait pas longtemps que je performe. Tout ce que je sais, c'est qu’il vaut mieux ne pas fumer avant un show.

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Narco Polo après son gig pour Collectif NAAR au FFORMATT

Comment ça s'est passé ?
Je suis satisfait !

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Tu vas faire quoi maintenant ?
Mon pote Zwangere Guy est ici, Darrell Cole viendra aussi bientôt. On va trainer un peu, puis checker Miss Angel.

Ouenza (26 ans, France)

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Ouenza avant son show pour Collectif NAAR au FFORMATT

VICE: Hey Ouenza, tu le sens comment ce soir ?
Ouenza: Je ne suis pas du tout nerveux, jamais. Parce que je représente mon pays et ma musique. Quand je joue à l'étranger, c'est différent tu sais. Les gens vous jugent moins et apprécient vraiment votre musique. Quand je joue au Maroc, ce n’est pas le cas alors je suis stressé. Le public est assez différent là-bas. Ici tout le monde vient pour profiter de la musique et découvrir de nouveaux artistes au lieu de vous juger.

À quoi tu penses juste avant de monter sur scène ?
Rien du tout. Mon esprit est vide. Je n'aime pas me bourrer le crâne de pensées et de projets pour ensuite risquer d’oublier quelque chose. J'y vais l'esprit libre et j'essaie de vraiment en profiter, c'est la meilleure chose à faire.

Tu fais quelque chose pour te sentir mieux avant de performer ?
Je me dis juste : « Tu gères, continue comme ça. » Avoir confiance en soi c’est important et il faut essayer de donner le meilleur de soi-même. Et je ne monte presque jamais sur scène sans faire une prière et demander à Dieu de m'aider.

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Ouenza après son show pour Collectif NAAR au FFORMATT

Alors comment ça s'est passé ?
Vraiment bien ! J'ai vu le public kiffer et c'est exactement ce pourquoi je fais ce métier. Quand je vois des gens commencer à bouger leur tête sur le rythme, je sais que je suis dans le bon. J'aime beaucoup la Belgique, tu sais. Je suis déjà venu une fois pour performer à Couleur Café. Je chantais une de mes chansons en arabe, et j'ai vu un Bruxellois chanter en même temps. J'ai été surpris parce que je savais qu'il ne parlait pas arabe. Je suis allé le voir ensuite et je lui ai demandé: « Comment se fait-il que tu connais les paroles et que tu chantes en arabe ? » Il m'a dit qu'il avait découvert ma chanson sur Spotify et qu'il était venu à ma performance pour la chanter avec moi. Ça m'a vraiment touché.

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C’est quoi les plans pour ce soir ?
Je vais manger un bout et puis retourner au studio pour travailler. J’ai travaillé comme photographe de soirée pendant trois ans, alors la vie nocturne ne m'intéresse plus vraiment.

LYZZA (20 ans, Pays-Bas)

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LYZZA avant son closing au C12

VICE: Hey LYZZA. Tu te sens comment juste avant un show ?
LYZZA : Je suis super excitée. J’aime beaucoup le C12. Je suis déjà venue à Bruxelles il y a deux ans et j’avais performé au K-Nal. Après mon show, des gars sont venus me féliciter et m’ont entraînée avec eux ici. L’un d’eux m'a dit qu'il était le programmateur du C12. Le DJ booké ce soir-là jouait depuis genre six heures et il était crevé donc je me suis retrouvée derrière les platines pendant deux heures. Grosse impro'. Personne ne savait qui j'étais. Je suis contente d'être bookée au C12 de manière officielle.

« Juste avant de monter sur scène, je prie pour ne pas roter. »

À quoi tu penses en dernier juste avant de monter sur scène ?
Je prie pour ne pas roter. Quand tu chantes, tu aspires plus d’air que quand tu parles. Et quand je chante à la maison en mode karaoké, je rote tout le temps.

Ah oui ce serait assez drôle. T’as une sorte de routine avant de monter sur scène ?
Mmh… Je vais pisser. Ca doit etre horrible d’avoir besoin de pisser sur scene. Tu vois ce sentiment quand tu te rends compte que tu as besoin de pisser et tout devient horrible. Impossible de ne pas y penser.

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LYZZA juste après le closing du C12

[En retirant ses gants de latex ] : Oh my god ! c’est dégueu avec toute cette huile… Mais autrement je n’arrive pas à enlever mes gants.

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Comment tu te sens maintenant ?
Super bien. J'étais un peu nerveuse avant mais maintenant je me sens bien. J’aime beaucoup Bruxelles, y’a une bonne vibe. Je veux revenir ; faut que quelqu’un me booke encore !

C’est quoi ton expérience backstage la plus bizarre ?
Je me souviens une fois j'étais à un festival en République Tchèque et j’ai rencontré un DJ qui s’appelle Varj. Il m’a proposé une gorgée d’une boisson énergisante avec de la poudre de tigre. Je ne savais pas ce que c'était, en fait je ne le sais toujours pas, mais j’ai passé une nuit de dingue !

PONGO (27 ans, Portugal)

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Pongo avant son concert à la Madeleine

VICE : Hey Pongo. Tu montes sur scène dans quelques minutes. Comment tu te sens ?
Pongo : Je me sens bien. Tout est prêt. Parfois c'est stressant parce qu'on est à la bourre mais cette fois ça va. J'ai pris le temps de me préparer et de me maquiller donc je suis prête.

Tu es superbe. À part le make-up, tu as une sorte de rituel avant de monter sur scène ?
Un rituel ? Oui oui, on a un vrai rituel cérémonial. Je plaisante ! Je me prépare simplement et je visualise le show dans ma tête. Et je m'auto-encourage en me disant des trucs du genre : « Tu vas tout déchirer ! » Et juste avant de monter sur scène on crie tous « Good merde ! », avec le reste de l'équipe.

C'est la dernière chose à laquelle tu penses avant de monter sur scène ?
Oui et je me donne du courage.

T'as déjà vécu des trucs un peu fous en backstage ?
Tu vois le mec couché au sol là ? C'est Axel. Ce soir il est HS, mais en général, il fout toujours le bordel !

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Pongo après son concert à La Madeleine

Wow, quelle énergie. Tu l'as senti comment ?
C'était génial ! J'ai reçu beaucoup d'énergie de la part du public ! Par contre maintenant je suis morte. Un dernier kick pour la photo et je vais me coucher.

Merci Pongo, repose-toi bien.

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