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environnement

Extinction Rebellion donne un « cours de rue » devant les bureaux de François Legault

Les militants donnent une classe d’urgence climatique aux Montréalais.
Extinction Rebellion donne un « cours de rue » devant les bureaux de François Legault
Photo Marie Boule

Lancée par le groupe d’activistes radicaux pour le climat Extinction Rebellion, la « Semaine internationale de rébellion » se déroule ces jours-ci dans 80 villes de 33 pays. L’objectif pour les militants est de mener des actions de désobéissance civile non violentes, pour protester contre l’inaction politique face à l’urgence climatique.

Depuis lundi, plusieurs milliers d’activistes d’Extinction Rebellion ont bloqué des rues, des ponts ou encore des écoles de leurs villes, notamment à Paris, à Lausanne, en Suisse, en Espagne, à New York, en Norvège et en Turquie.

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C’est à Londres, où le mouvement est né, que les actions de désobéissance civile ont été les plus nombreuses. Plusieurs milliers de militants ont bloqué cinq lieux majeurs du centre de la capitale : Marble Arch, Oxford Circus, Waterloo Bridge, Parliament Square et Piccadilly Circus. Plus de 200 activistes ont été arrêtés par la police britannique.

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Le groupe Extinction Rebellion Québec proposait ce mardi une « école de la vie » devant les bureaux de François Legault à Montréal, sur la rue McGill. Ils ont choisi de donner un cours dans la rue pour pallier le manque d’éducation environnementale en général, et plus particulièrement dans les programmes scolaires. « Comment peut-on effectuer des choix humainement solidaires pour contrer la crise écologique alors que la population reste dans l'ignorance? Il est grand temps d'y remédier », explique le groupe sur sa page Facebook.

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« Ensemble, on peut se mobiliser, s’éduquer et faire face collectivement à la catastrophe en cours. L’attitude du gouvernement n’est rien d’autre que de la négligence criminelle! » lance Elza Kephart, réalisatrice, au micro devant les « élèves » assis sur les chaises.

Pendant plusieurs heures, les militants se relaient devant le tableau pour donner des cours aux passants qui s’arrêtent, intrigués. Chacun sa spécialité : un activiste associé en stratégie et communication parle de communication à propos des changements climatiques, un autre, enseignant au cégep explique la science atmosphérique et le phénomène de l'amplification de l'Arctique, et une chercheure en psychologie parle d'écoanxiété.

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Les passants sont curieux : « Qu’est-ce que c’est que ce logo? » demande un homme, en montrant le sablier qui représente le groupe de rebelles. Les militants lui expliquent, discutent avec d’autres badauds. « Êtes-vous inquiets du réchauffement climatique? » demandent-ils. « Ah oui, bien sûr », répond un homme d’origine iranienne. Ce dernier discute ensuite avec un militant des inondations qui se multiplient dans son pays, l’Iran, et partout dans le monde.

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François Legault a été invité à participer, on lui avait même réservé une chaise. Mais le premier ministre n’est pas venu. « Il avait peut-être peur qu’on soit trop radicaux, mais il ne faut pas avoir peur Monsieur Legault, dit Elza Kephart, vous êtes bienvenu! »

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À Londres et partout dans le monde, les militants d’Extinction Rebellion promettent d’autres actions, encore plus nombreuses et plus radicales, mais toujours civiles et non violentes. « Cette action n’est que le début d’Extinction Rebellion Québec, dit François Léger Boyer, qui en est le coordonnateur. On se joint à tous les autres groupes du monde pour déclarer un appel à la rébellion. C’est un appel à la conscience, à la solidarité, mais aussi à la survie. »

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