Carême, le chef qui a sauvé la France d’un combat perdu d’avance

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Carême, le chef qui a sauvé la France d’un combat perdu d’avance

Comment un jeune cuisinier a joué un rôle diplomatique et stratégique lors du démantèlement de l’Empire français en 1815.

1814. Battu par l'Europe entière, Napoléon Bonaparte est contraint d'abdiquer et est condamné à l'exil sur l'île d'Elbe où, accessoirement, il pourra s'empiffrer de chiaccia briaca riese, la spécialité locale. Les vainqueurs organisent une grosse fête pour l'occasion : ça se passe à Vienne, et Beethoven et une bonne partie de l'aristocratie européenne s'encanaillent et enchaînent une série de bals décadents.

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Pendant ce temps-là, les Français, déboussolés, retrouvent une monarchie fébrile sous l'égide de Louis XVIII pendant qu'Anglais, Russes, Autrichiens et Prussiens se préparent à se partager l'Empire déchu comme on se répartit les parts d'un gros gâteau plat. La France doit sauver les meubles et envoie à la table des négociations Talleyrand, ce vieux renard de diplomate, pour sauver le pays d'une humiliation certaine. Quand Louis XVIII demande au « diable boiteux » – le surnom de Talleyrand – s'il a besoin d'être épaulé par quelques-uns de ses meilleurs diplomates, Talleyrand n'a rien à faire de grattes papiers, de bavards et de consuls, et lui répond qu'il n'en aura pas besoin : oui car il a Marie-Antoine Carême, 40 ans et premier chef cuisinier de l'histoire de la gastronomie française.

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