Petit-fils de producteurs, Frédéric a d'ailleurs vu son paternel quitter une profession qui n’était plus rentable. Un moment difficile qu’il a surmonté. « Pour moi, c’était évident que j’allais travailler dans l'agriculture. J'ai fait des stages en informatique mais j'ai bien compris que ce ne serait pas possible. J'ai toujours aimé le contact avec la nature. », se souvient-il.« Les négociants se sont servi du Beaujolais pour répondre à des besoins industriels. Ce que l'on oublie c'est que, lorsque l'on utilise des pesticides, les fruits qui poussent doublent en eau et non pas en qualité. »
« C'est tout de même une exploitation importante. Comme je souhaitais continuer ce qu'avait débuté mon père et passer petit à petit la production en bio, je lui ai dit que j'avais encore besoin de lui », souffle Quentin avant de nous inviter à rentrer, puisque l'heure de l'apéritif a sonné. Dans la maison familiale, le poêle ronronne et la première bouteille de rosé de l'année est débouchée. « Une pure coïncidence », plaisante Gilles Perroud, le père de Quentin.« Avec l'agriculture conventionnelle, on a toujours eu des vins ‘nickel’ mais pas excellents, ni très originaux, c'est vrai. C'est pour ça que le passage vers le bio est une suite logique. »
« Je suis allé voir mes voisins pour les inciter à franchir le cap. Pour moi ça n'a pas trop de sens de passer en bio si eux continuent d’utiliser des pesticides. »
« Il n'est absolument pas question de renier ce qui a été fait par les anciens. Le bio ne représente pas un retour en arrière. C'est de la science à laquelle on ajoute un paramètre environnemental. »
VICE France est aussi sur Twitter , Instagram , Facebook et sur Flipboard.